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Discours de Bouteflika : les réactions de Mohcine Belabbas, Rahabi, Makri et TAJ

Discours de Bouteflika : les réactions de Mohcine Belabbas, Rahabi, Makri et TAJ

Les réactions des partis et des personnalités politiques au message du président de la République, lu en son nom, hier mercredi, lors de la rencontre gouvernement-wali, traduisent les positions de chaque camp.

Entre soutien inconditionnel, incompréhensions et accusations, le message sibyllin du président Bouteflika n’a pas manqué de faire réagir les leaders des partis politiques.

La palme à l’offensive, est à mettre à l’actif de Abdelaziz Rehabi. Dans un message posté sur sa page Facebook, l’ancien ministre de l’Information condamne les accusations de Bouteflika, contre ses adversaires.

« La culpabilisation des oppositions à sa démarche ne peut pas le dédouaner de sa véritable responsabilité dans la crise, celle de n’avoir ni organisé sa propre succession dans la continuité du système comme ses prédécesseurs, ni mis en place les conditions d’une compétition politique ouverte, transparente et crédible. », écrit Rahabi sur sa page Facebook.

« Le président Bouteflika convoque encore une fois , la peur et le chantage sécuritaire pour justifier le statu quo et le refus de toute autre alternative en dehors de la présidence à vie dans laquelle il a plongé l’Algérie à contre-courant de l’histoire des nations modernes. », ajoute-t-il.

Si Rahabi a contre attaqué, ce n’est pas le cas de Abderrezak Makri. Le chef du MSP, avoue être dans le flou et ne pas savoir à qui s’adresse le message présidentiel. « Je n’ai pas compris à qui ce message est destiné. », affirme-t-il à TSA. « On est dans le flou absolu et cette lettre du président, ne clarifie pas les choses. Au contraire, elle continue à l’entretenir. » déplore M Makri.

Au sujet du 5e mandat, le leader du MSP continue d’affirmer qu’il n’aura pas lieu. « Nous avons dit que le 5e mandat était impossible. On continue de le penser.» Une position déjà exprimée en juillet, au moment où le parti lançait une initiative pour le consensus national.

Dans le camp des soutiens de Bouteflika, on retrouve TAJ. Le parti de Amar Ghoul partage l’analyse du président. «La présidentielle est un événement important et personne ne peut empêcher le président de se représenter, d’autant que la constitution le lui permet. Il revient au peuple de décider et à personne d’autre. », affirme Nabil Yahiaoui, porte-parole du parti, contacté au téléphone.

L’occasion pour TAJ de réitérer son appel au président de la République pour poursuivre sa mission et briguer un nouveau mandat, lors de l’élection présidentielle de 2019, en soulignant sa «fidélité constante et permanente» au chef de l’État et son appui sur le terrain pour la concrétisation de son programme. « Le bilan du président est largement positif et nous lui demandons de continuer à diriger l’Algérie. », insiste le porte-parole de TAJ.

Pour le président du RCD, Mohcine Belabbas, le discours de Bouteflika est destiné aux « parties au sein du régime qui déclarent leur soutien au président, mais elles font le contraire de ce qu’elles disent ».

Pour lui, ceux qui ont rédigé le discours de Bouteflika ont révélé l’absence de consensus au sein du régime. « Le doute a gagné le camp présidentiel », a-t-il estimé. Sur les personnes visées par les attaques de Bouteflika, Mohcine Belabbas n’avance pas de noms. « Peut-être d’anciens ministres ou des responsables au FLN, des gens à qui personne ne pense », a-t-il répondu.

 

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