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Élections municipales en France : victoire historique des Écologistes et déroute du parti de Macron

Élections municipales en France : victoire historique des Écologistes et déroute du parti de Macron

Le deuxième tour des élections municipales a eu lieu ce dimanche en France, plus de trois mois après le premier tour qui s’est déroulé malgré la pandémie du coronavirus Covid-19.

Les résultats du scrutin ont été marqués par la déroute du parti La République en Marche (LREM) de l’actuel président français Emmanuel Macron ainsi que par une vague verte ayant vu le principal parti écologiste enregistrer un grand nombre de victoires.

Poussée historique

Les résultats du second tour des élections municipales ont été principalement marqués par une poussée historique du parti Europe Ecologie-Les Verts (EELV), dont les candidats sont parvenus à s’emparer de nombreuses grandes villes à l’image de Lyon et de Marseille, les deux plus grandes villes de France après la capitale Paris. Ils sont également donnés en tête à Bordeaux, selon de premières estimations.

« Ce qui a gagné, c’est la volonté d’une écologie concrète, en action, qui propose des solutions sur les déplacements, le logement, l’alimentation », a affirmé Yannick Jadot, député européen et figure du mouvement écologiste français, cité par l’agence AFP.

Le secrétaire national d’EELV, Julien Bayou, a quant à lui estimé que les résultats du scrutin des municipales constituait un « moment de vérité » pour le président français Emmanuel Macron.

« J’espère qu’il est sous pression après ces résultats. J’espère qu’il est sous pression parce que son rôle, normalement, c’est de préparer le pays à l’avenir. Et l’avenir, c’est ce dérèglement climatique qu’il faut enrayer et auquel il faut s’adapter », a-t-il estimé, cité par Franceinfo, qui considère que les victoires de son parti signalent que les électeurs français sont « prêts pour ce virage écolo ».

Déroute de LREM

La pression évoquée par le secrétaire national d’EELV visant le président Macron intervient alors que le parti du président, la République en Marche (LREM), a subi une déroute lors de ces élections municipales. Bien que le parti présidentiel ait nourri des ambitions modestes pour ce scrutin, les résultats n’ont tout de même pas été à la hauteur des attentes avec de nombreux revers empêchant LREM de s’implanter solidement dans plusieurs villes et localités.

A Lyon par exemple, fief du macroniste Gérard Collomb, c’est la liste écologique qui a remporté le deuxième tour, tandis que dans l’ensemble, les candidats LREM ont très souvent terminé en troisième position dans nombre de villes, devancés par leurs rivaux des politiciens traditionnels ou par les écologistes.

Bien que LREM puisse revendiquer quelques succès, l’immense majorité des vainqueurs mis en avant par le parti de Macron sont des maires de droite sortants, à l’image de l’actuel Premier ministre Edouard Philippe, le maire de Nice Christian Estrosi ou celui de Toulouse Jean-Luc Moudenc. Ces derniers ont même été opportunément soutenus alors qu’ils affichent des valeurs éloignées de celles initiales de La République En Marche.

Dans ce contexte, la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, a fait part de la « déception » de la majorité présidentielle, qui a enregistré selon elle des scores parfois « extrêmement décevants » en raison de ses « divisions » lors de ces municipales. Symbole de la déroute du parti de Macron, la candidate LREM à la mairie de Paris, Agnès Buzyn, est arrivée en troisième position en n’obtenant même pas assez de voix pour devenir conseillère de Paris.

Face à la « vague verte », le président Macron a quant à lui affirmé dès dimanche qu’il entendait apporter des « réponses fortes » et « à la hauteur des enjeux et des attentes ».

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