
Une erreur de prévision et un défaut de communication ont fait subir à des milliers d’automobilistes une nuit de calvaire sur la rocade sud d’Alger et au niveau de plusieurs quartiers de l’ouest de la capitale.
Des témoins assurent qu’ils n’ont pu regagner leur domicile qu’au milieu de la nuit de vendredi, certains tôt dans la matinée de samedi 18 octobre. La situation a nécessité le déplacement sur place du ministre des Travaux publics et wali d’Alger.
A lire aussi : Inscription à la vaccination anti-Covid : prenez rendez-vous en ligne
Mercredi 15 octobre, les autorités ont annoncé la fermeture vendredi de cet important axe routier qui relie par le sud les côtes est et ouest d’Alger, pour les travaux de pose des piliers d’un pont en construction au niveau de Dely Brahim.
La fermeture devait durer de minuit à 14 heures, vendredi 17 octobre, avait annoncé la wilaya d’Alger dans un communiqué.
A lire aussi : Algérie : révélations glaçantes sur le drame du bus de Oued El Harrach
Or, à l’heure prévue, le tronçon n’a pas été ouvert et est demeuré fermé pendant toute l’après-midi de vendredi, sans aucune explication.
A lire aussi : Algérie : publication inédite des photos de trafiquants de drogue
Des milliers d’automobilistes se sont retrouvés piégés dans des embouteillages monstres sur tous les axes routiers adjacents.
“Ce n’était pas un embouteillage, c’était carrément un blocage. J’ai mis trois heures, de 18h à 21h, pour faire le trajet entre Ouled Fayet et la sortie des Grands-vents vers la RN 36 vers Douera. Pour rejoindre Ben Aknoun, j’ai mis plus de quatre heures, j’ai dû faire un très long détour par la deuxième rocade d’Alger ”, témoigne un automobiliste.
Au niveau des différents ronds-points et déviations, il n’y avait personne pour orienter les automobilistes et leur expliquer ce qui se passait, regrette-t-il.
Aucune information n’était disponible sur la réouverture de la rocade sud d’Alger au niveau de l’échangeur. Livrés à eux-mêmes, les automobilistes qui se sont retrouvés dans un piège, ne pouvant avancer, ni reculer, pour s’en sortir. Une automobiliste qui s’est rendue au centre commercial Garden City a failli y passer la nuit.
« Je suis arrivé à la maison au centre d’Alger à 3h du matin, affirme-t-elle. Et pour compliquer la situation, le réseau téléphonique d’Ooredoo ne fonctionnait pas à quelques centaines de mètres du siège de cette société. On avait aucun moyen pour s’informer. J’ai vu des familles entières, avec des enfants, des personnes âgées, prises au piège. Je n’ai jamais vu ça ».
La plupart des automobilistes se sont retrouvés au milieu de cet immense embouteillage par hasard.
Le ministre des Travaux publics, Abdelkader Djelaoui, a dû interrompre son week-end pour se rendre inopinément sur place, en compagnie du wali d’Alger, pour s’enquérir des raisons du retard mis pour rouvrir la rocade sud à la circulation. Selon le ministre, interpellé ce samedi matin en marge d’un séminaire à Alger, le tronçon a été rouvert une heure seulement après son arrivée sur place.
Calvaire quotidien à Birkhadem – Saoula
Cet épisode démontre l’extrême importance de certains axes routiers pour des zones entières de la capitale, comme c’est le cas pour la rocade sud.
En cas de blocage de cette autoroute, des quartiers entiers de l’ouest de la capitale risquent de se retrouver en grande difficulté en cas de catastrophe naturelle.
Des solutions doivent être trouvées pour mettre en place des déviations fonctionnelles en cas de blocage, pour une raison ou une autre, de cet axe routier névralgique et stratégique de la capitale.
Cet épisode soulève aussi la question de la célérité et de la prise en compte des désagréments dans la conduite des travaux de certains grands projets routiers.
Au niveau de l’échangeur Birkhadem – Saoula, sur la RN 1, le calvaire est quotidien depuis plusieurs mois pour les habitants de ces deux communes et des localités environnantes.
Sur place, les automobilistes constatent que le chantier de réalisation d’un grand échangeur en est aux dernières retouches depuis plusieurs semaines, mais il tarde à être ouvert à la circulation.
Le bitume et les glissières sont faits, l’éclairage est fonctionnel et les plaques de signalisation sont posées, mais l’ouvrage demeure fermé.
Les citoyens ne comprennent pas pourquoi cette lenteur dans les dernières retouches alors qu’ils vivent un calvaire quotidien.
Selon des témoignages, il faut parfois une heure pour traverser aux heures de pointe ce carrefour dépourvu de signalisation. Il y a toutefois un léger mieux depuis que des gendarmes régulent la circulation sur place, en attendant que l’ouvrage en question soit enfin livré. Le plus vite sera le mieux…