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En Irak, Daech vit ses dernières heures à Mossoul

En Irak, Daech vit ses dernières heures à Mossoul

Mossoul, deuxième plus grande ville d'Irak

En Irak, l’organisation terroriste Daech vit ses dernières heures à Mossoul. Presque neuf mois après le début de l’offensive en vue de récupérer la deuxième plus grande ville d’Irak, les forces irakiennes, appuyées par les raids aériens de la coalition internationale menée par les États-Unis, sont sur le point d’annoncer la victoire finale.

Hier samedi, la télévision irakienne a indiqué que cette annonce serait imminente. « C’est la bataille des derniers mètres, et la victoire finale sera annoncée », ont fait savoir des correspondants de la télévision irakienne cités par Al Arabiya.

Même si, pour l’heure, aucune annonce officielle n’a été faite, dans les rues de Mossoul, la victoire est déjà célébrée par les forces irakiennes. « Le chef de l’État islamique avait dit qu’il ne rendrait jamais Mossoul. Et regardez on est où maintenant », a commenté un policier cité par Euronews. « On est à Mossoul. On leur marche sur le corps et après, on ira à Hawija et Ramadi (deux autres fiefs de Daech) », a-t-il ajouté.

Daech résiste malgré la défaite

La perte de Mossoul, fief de Daech depuis 2014, constitue le plus grand revers pour l’organisation terroriste depuis la création du califat. Mais Mossoul n’est pas la seule ville perdue par Daech. D’après une étude du cabinet d’analyse IHS Markit, publiée fin juillet, l’organisation appelée État islamique a perdu 60% de son territoire à cheval entre la Syrie et l’Irak. « Nous assistons à la fin du faux État de Daech », avait déclaré dans ce sens le premier ministre irakien, Haider al-Abadi.

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Cependant, les combattants de l’organisation terroriste, assiégés à deux pâtés de maisons dans la partie occidentale de la ville, n’envisagent ni de se rendre ni de déposer leurs armes. Les derniers d’entre eux « désespérés (…) font autant de ravages qu’ils le peuvent », a remarqué le général américain Robert Sofge, cité par BFMTV.

« L’ennemi a semé des engins piégés partout, à chaque endroit, dans chaque placard, dans un cas, sous un couffin même », a-t-il détaillé. À cela s’ajoute la présence de plusieurs kamikazes prêts à se faire exploser à tout moment. Certains d’entre eux se font passer pour morts, attendant le passage des troupes irakiennes pour actionner leurs ceintures d’explosifs.

Mais il n’y a pas que les kamikazes et les engins explosifs dissimulés de Daech qui rendent la dernière percée des forces irakiennes difficile. La présence de milliers de civils (l’armée irakienne parle de 50.000 civils) dans ce périmètre rend les bombardements impossibles.

La catastrophe humanitaire

Lancée le 17 octobre, la bataille de Mossoul s’est déroulée essentiellement en deux phases. Les forces irakiennes ont d’abord libéré la partie orientale de la ville au mois de janvier. Puis, elles se sont attaquées à la partie occidentale où se trouve notamment la vieille ville.

Selon la coordinatrice humanitaire de l’ONU pour l’Irak, Lise Grande, sur les 915.000 personnes qui ont fui la ville, environ 700.000 sont toujours déplacées.

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