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En seulement quatre ans, le dinar a perdu près de 50% de sa valeur face au dollar

En seulement quatre ans, le dinar a perdu près de 50% de sa valeur face au dollar

Le dollar américain s’est établi ce mercredi 8 août à 118,14 dinars algériens dans les cotations officielles de la Banque d’Algérie. L’euro s’est quant à lui établi à 137,07 dinars algériens.

Le dinar algérien continue ainsi sa chute entamée il y a plusieurs années. Il y a quatre ans, jour pour jour, le 8 août 2014, le taux de change d’un dollar américain s’établissait à 79,82 dinars algériens tandis que l’euro s’établissait à 106,9 dinars dans les cotations officielles de la Banque d’Algérie.

En passant de près de 79,82 à 118,14 pour un dollar, le dinar algérien a ainsi perdu près de 48% de sa valeur en quatre ans.

La valeur du dinar au 8 août 2014 est révélatrice du chemin parcouru par le dinar depuis le début de la crise, puisque c’est durant l’été 2014 que le cours du pétrole a entamé sa descente. Le cours du Brent s’établissait en effet à 103 dollars le 8 août 2014, en baisse par rapport au pic annuel de 116 dollars atteint le 20 juin de la même année.

Le cours du pétrole poursuivra son effondrement et descendra en dessous de la barre des 30 dollars au début de l’année 2016 avant de remonter péniblement pour se situer actuellement autour des 75 dollars.

Avec la chute vertigineuse du prix du pétrole, l’État algérien a assisté impuissant à l’effondrement de ses recettes, lui dont le budget dépend de manière quasi-exclusive de la rente pétrolière. Alors que les revenus tirés des exportations ont baissé drastiquement, les dépenses provenant de l’importation ont maintenu sensiblement le même rythme que celui de la période pré-crise.

L’État s’est par conséquent autorisé à piocher dans les réserves de change que l’Algérie avait accumulées pendant les années où le cours du pétrole était à un niveau élevé. Les réserves de change s’établissaient à 194 milliards de dollars à la fin de l’année 2013 puis 187 milliards à la fin de l’année 2014.

Quatre ans plus tard, les réserves de change sont établies à 94.53 milliards à la fin du mois de mars 2018. C’est dans cette optique de tenter de tempérer la fonte effrénée que l’État a également décidé en parallèle de procéder à la dévaluation du dinar, qui a ainsi perdu 50% de valeur en même temps que les réserves de change diminuaient de 50%. Une situation appelée à perdurer tant que l’équilibre de la balance commerciale ne sera pas retrouvé. Avec un déficit de 21,76 milliards de dollars en 2017, le chemin semble encore long.

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