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Entretien avec la Moudjahida Louizette Ighilahriz : « je suis pour la transition »

Entretien avec la Moudjahida Louizette Ighilahriz : « je suis pour la transition »

Êtes-vous en faveur d’une transition ?

Oui, je suis pour la transition. Mais, nous sommes très en colère en ce moment parce qu’ils ne veulent pas de transition. Ce qui est antidémocratique.

Pourquoi êtes-vous en colère ?

Parce qu’ils prolongent le mandat de Bensalah, ce qui équivaut à un 5e mandat de Bouteflika. Nous revendiquons le départ de tout le système. On en a marre, qu’ils s’en aillent, tous. On veut une véritable démocratie, pleine et entière. Nous voulons une transition et une constitution dans des conditions de liberté et de démocratie.

Qui devrait selon vous piloter cette transition ?

Ce sera collégial. C’est-à-dire un petit groupe très restreint de personnes intègres, propres, valables et connues de la population algérienne.

Quelles sont les personnalités aptes à diriger cette transition ?

Nous n’avons pas encore décidé de telle ou telle personne. Parce que Mr Gaid Salah, nous barre le chemin. Lui, il refuse une transition et veut une élection présidentielle. Et comme on connait le système, on sait que leur candidat sera élu à 99% des voix.

Mais l’élection présidentielle du 4 juillet est reportée

Mais d’après nos informations, l’élection présidentielle est juste reportée au mois d’octobre prochain.

Et serez-vous favorable à une élection présidentielle en octobre prochain ?

Non, c’est niet. Parce que c’est le système qui va continuer. Pour nous c’est un non catégorique et irrévocable car nous exigeons le départ du système. Tout le système doit partir y compris Gaid Salah, Bédoui et Bensalah. On a beaucoup bavé de ce système, ils nous ont rendus malades et ils ont vendu le pays. Ils ont gâché la vie à tout le peuple algérien. Les Premiers ministres, les ministres et les sénateurs, c’est une bande de 40 voleurs qui se partageaient le gâteau Algérie. C’est inacceptable. On persiste à exiger le départ du système. On marchera encore tous les vendredis pour revendiquer leur départ et advienne que pourra.

L’association des oulémas s’est proposée pour jouer les intermédiaires dans le règlement de la crise. Qu’en pensez-vous ?

Non. Il n’en n’est pas question. On ne va pas revenir au siècle dernier, non merci.

Pourquoi ne peuvent-ils pas jouer les intermédiaires ?

Les oulémas, ils ont dépassé les 50 ans. Il y a les jeunes et ce sont eux qui font la révolution. Les jeunes aussi peuvent jouer les intermédiaires dans le règlement de la crise. De plus les oulémas n’ont pas tout de suite adhéré à notre révolution. Ils sont venus en retard. Ils ont pris le train en marche. Ils auraient pu nous aider dès le premier jour, sinon la première semaine ou alors à la deuxième semaine de la naissance du mouvement populaire. Mais venir au mouvement au 15eme vendredi, c’est trop tard pour les oulémas. Et à chacun sa révolution.

Comment avez-vous réagi au décès du Dr Fekhar ?

J’ai très mal réagi. C’est vraiment une catastrophe. J’en voulais au système parce que Fekhar n’a pas été pris en charge comme il fallait. Il a commencé à délirer, une quinzaine de jours avant son décès. Il aurait pu être sauvé.

Votre position par rapport à l’incarcération du général Hocine Benhadid ?

C’est la même chose. Nous exigeons la libération immédiate de tous les détenus incarcérés pour délit d’opinion. Ça suffit, il faut qu’ils libèrent ceux qui sont emprisonnés pour délit d’opinion. Et l’opinion est désormais sacrée en Algérie.

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