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Équipe d’Algérie : ces solutions prêtes qui s’offrent à Belmadi

Équipe d’Algérie : ces solutions prêtes qui s’offrent à Belmadi

L’Algérie est qualifiée pour les barrages des qualifications africaines pour le Mondial 2022 au Qatar, mais Djamel Belmadi doit trouver rapidement des solutions pour muscler la défense des Verts.

Les Fennecs ont arraché leur ticket après un match très difficile face au Burkina Faso au stade Tchaker de Blida (2-2), mardi 16 novembre.

À l’occasion, ils ont allongé un peu plus leur série d’invincibilité, la portant à 33 matchs sans défaite. Si tout va pour le mieux sur le plan des résultats pour la bande à Djamel Belmadi, il n’en n’est pas de même pour la qualité du jeu de l’équipe qui inquiète certains en prévision des deux prochaines échéances, la Coupe d’Afrique des nations et les barrages des éliminatoires du Mondial.

| Lire aussi : Mondial 2022 : quel adversaire pour l’Algérie en barrages ?

L’équipe nationale s’est plutôt bien comportée dans les qualifications de la Coupe du monde, mais elle a dû suer pour ne pas perdre lors de la double confrontation face au Burkina Faso, l’unique adversaire solide que le tirage a mis sur son chemin.

Et encore, les Étalons sont loin d’être un ogre africain redoutable. À Marrakech, lors du match aller, joué début septembre, les deux équipes se sont quittées sur un score de parité (1-1). Un résultat qualifié par les observateurs en Algérie de « nul au goût de défaite ».

Le 16 novembre à Tchaker, c’est un autre nul (2-2) que l’équipe nationale a concédé,  cette fois « au goût de victoire ». Sur les deux matchs, les coéquipiers de Ryad Mahrez ont souffert et n’ont franchement pas convaincu, ce qui a valu à Djamel Belmadi les premières critiques en trois ans d’exercice.

Les observateurs s’accordent à situer la principale faille de l’équipe dans le compartiment qui a fait sa force, notamment lors de la CAN gagnée en Égypte en 2019, c’est-à-dire en défense.

Pour illustrer le recul du rendement de l’arrière-garde des Verts, les observateurs soulignent que lors des deux matchs face au Burkina, elle a pris plus de buts qu’elle n’en a encaissés pendant toute la CAN 2019 où elle avait pourtant affronté la Côte d’Ivoire, le Nigeria et le Sénégal à deux reprises.

Les blessures ont fait que les défenseurs qui ont impressionné pendant la CAN n’ont pas trop joué ensemble ces dernières semaines. L’évolution de la situation de certains joueurs  en club a également influé sur leur rendement.

Touba et Amoura, deux jeunes qui peuvent rendre d’énormes services

Pour ne prendre que le dernier match de la phase des poules, Youcef Atal, pièce maîtresse sur le flanc droit, n’a pas joué pour cause de blessure et sa doublure, Mehdi Zeffane, n’était pas disponible aussi.

Djamel Benlamri, après une saison ratée à Lyon et un transfert au Qatar, est loin de son niveau habituel. Quant à Aïssa Mandi, il n’a pas encore retrouvé à Villareal son statut de titulaire indiscutable qu’il avait ces dernières saisons au Bétis.

D’ici à la CAN, qui débute en janvier 2022, Belmadi devrait sans doute récupérer Atal et sa doublure. Sur le flanc gauche, Bensebaini ne pose pas de problèmes et ses performances à Mönchengladbach lui valent d’être suivi par de grands clubs, dont le FC Barcelone, selon la presse européenne.

C’est en défense centrale que rien ne va. Djamel Belmadi pourrait songer dès maintenant à lancer le jeune Ahmed Touba, sociétaire du club hollandais de Waalwijk.

Le joueur est très apprécié en Belgique où on estime qu’il a sa place chez les Diables rouges, numéro 1 au classement Fifa. La semaine passée, il a même été raillé par un journal local pour avoir laissé passer l’occasion de « jouer aux côtés d’Eden Hazard » et d’avoir opté pour l’Algérie au printemps dernier.

Touba avait longtemps porté les couleurs belges en jeunes catégories, jusqu’en espoirs. En équipe nationale, il pourrait constituer la solution au casse-tête de la défense centrale, en étant associé à l’expérimenté Aissa Mandi. À 23 ans, il constitue un atout maître pour l’avenir, mais il peut aussi rendre service dans l’immédiat, vu son niveau et la qualité de sa formation.

Une autre solution prête s’offre à Belmadi, en attaque celle-là. Il s’agit du jeune Mohamed Amine Amoura, transféré cette année de l’ES Sétif au FC Lugano (Suisse).

Il n’a joué que trois matchs dans le championnat helvétique et marqué un seul but, mais ce qu’il a montré avec l’équipe nationale des locaux est impressionnant.

Face au Burundi, en juin dernier, il a inauguré le nouveau stade d’Oran en marquant un quadruplé. Amoura a sans doute toutes les qualités pour rendre service dans un avenir proche en pointe de l’attaque de l’équipe nationale où l’inefficacité chronique de Baghdad Bounedjah commence à agacer.

Le joueur d’Al-Sadd (Qatar) est ultraperformant en club, mais son ratio occasions-buts avec les Verts est faible. C’est Djamel Belmadi lui-même qui expliquait lors d’une de ses conférences de presse qu’il peut arriver qu’un joueur soit bon en club et mauvais en sélection. Youcef Belaili, sans trop briller avec son club du Qatar SC, est tout simplement le meilleur joueur des Verts depuis quelques mois.

En attaque toujours, Belmadi pourrait aussi opter pour la solution douloureuse de passer l’éponge sur le cas Andy Delort. Difficile d’imaginer le retour du Niçois en équipe nationale après son attitude (il voulait faire l’impasse sur la CAN et revenir pour le Mondial, en cas de qualification) et surtout après tout ce qui a été dit de part et d’autre sur cette affaire. Mais si l’intérêt de l’équipe nationale l’exige, une solution n’est pas impossible…

 

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