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Femme brûlée vive en Algérie : des cas similaires dans le monde arabe

Femme brûlée vive en Algérie : des cas similaires dans le monde arabe

L’histoire tragique de Ryma Anane, brûlée vive pour avoir refusé une demande en mariage de son voisin, a provoqué une onde de choc en Algérie.

Cette nouvelle tentative de féminicide a ému le pays entier et a remis au-devant de la scène la triste réalité qu’a pris ce fléau en Algérie.

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L’agression de Ryma, 28 ans, est en effet loin d’être un acte isolé. D’après le décompte de la page « Féminicides Algérie », entre le 1er janvier et le 30 août de cette année, 32 féminicides ont été recensés dans le pays.

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Le constat est accablant : que ce soit en Algérie ou dans certains pays arabes, les violences à l’encontre des femmes, commises par d’anciens partenaires ou par des hommes qu’elles ont rejetés ou même par des époux et proches, ont pris des proportions alarmantes et révoltantes.

Des cas tristement similaires à celui de Ryma dans le monde arabe

Le nombre réel de féminicides dans les pays du monde arabe est difficilement quantifiable. Dans de nombreux pays de la région MENA, où le poids des traditions, de la religion et l’ordre patriarcal est encore souvent bien ancré dans les sociétés, il n’existe pas de statistiques officielles concernant le nombre de crimes commis contre les femmes.

Selon le Fonds pour les Femmes en Méditerranée, les premiers mois de l’année 2022 ont été particulièrement meurtriers. Ce fonds a recensé depuis le début de l’année en cours une vague de féminicides « d’un nouveau genre » dans cette région. Mais tous les crimes ont un point commun : les femmes ont été agressées pour avoir « osé » dire non à un homme.

En Tunisie, au mois de mai dernier, le corps brûlé, et portant de nombreuses traces de coups, d’une jeune femme a été retrouvé dans une habitation de la région de La Marsa, dans la banlieue nord de Tunis. Invoquant le « crime passionnel » et la « jalousie », le compagnon de la victime, avec qui elle était en couple depuis plus de deux ans, a reconnu avoir commis le crime.

Toujours en Tunisie, quelques mois auparavant, à Kairouan, un homme a mis le feu à son épouse. Mère de quatre enfants, la victime a succombé à ses blessures.

En Egypte, le corps brûlé et sans vie d’une célèbre animatrice de télévision, Shaima Gamal, a été retrouvé au mois de juin dernier. Sa disparition avait été signalée quelques semaines plus tôt. Son mari, un magistrat, a reconnu avoir commis le crime. Justifiant son crime de « légitime défense », ce dernier a indiqué que son épouse s’apprêtait à divulguer des informations au sujet de leur mariage.

En Egypte, le nombre de violences sexistes est particulièrement inquiétant. Selon un rapport publié en février dernier par la Edraak Foundation for Development and Equality, 813 cas de violence contre les femmes ont été recensés en 2021 dans le pays.

A Mansoura, ville située au nord du Caire, ce qui est arrivé le 19 juin dernier à Nayera Ashraf, une jeune étudiante de 19 ans, a provoqué une onde de choc en Egypte. Après avoir été poursuivie de façon obsessionnelle sur les réseaux sociaux, cette jeune fille a été poignardée à mort par un camarade de classe pour avoir rejeté ses avances et sa demande en mariage.

Peu de temps après, le même drame se répète, mais cette fois en Jordanie. Une jeune étudiante du même âge, Iman Arsheed, est tuée devant son université. Son assassin avouera avoir été « inspiré » par le meurtre de Nayera Ashraf, en Égypte.

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