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Festival d’Oran du film arabe : « En attendant les hirondelles » décroche le grand prix

Festival d’Oran du film arabe : « En attendant les hirondelles » décroche le grand prix

TSA Algérie
Le comédien Hassan Kebbache à côté du président du jury Farid Boughedir

Le jeune cinéaste algérien Karim Moussaoui est le grand gagnant du 10e Festival international d’Oran du film arabe (FIOFA), clôturé lundi 31 juillet soir au théâtre de verdure Hasni Chekroun.

Son premier long-métrage « En attendant les hirondelles » a décroché le « Wihr d’or », le grand prix du festival. Le jury présidé par le cinéaste tunisien Férid Boughedir a attribué à Karim Moussaoui le prix du meilleur réalisateur également.

« Sans complaisance aucune, Karim Moussaoui est le meilleur réalisateur de cette dixième édition du Festival d’Oran. Nous avons cherché un réalisateur qui utilise le langage cinématographique et l’image dans les autres films. Mais, nous avons constaté que ces films étaient conventionnels ou expérimentaux. Nous n’avons pas été convaincus. Karim Moussaoui a eu l’audace de trouver un langage cinématographique nouveau qui transmet un message mieux que les dialogues », a expliqué Férid Boughedir qui avait déjà salué le film lors de sa présentation au dernier Festival de Cannes dans la section« Une certain regard », en mai 2017.

Le réalisateur palestinien Raed Andhouni et l’acteur algérien Salah Ougrout. (© TSA Algérie)


Le film libanais « Mahbas » de Sophie Boutros a décroché le prix du meilleur scénario. Un scénario coécrit par la réalisatrice avec Nadia Eliewat qui est également productrice.

Le prix de la meilleure interprétation féminine a été décerné ex-aequo aux deux comédiennes libanaises Darine Hamzé et Alexandra Kahwadji pour leurs rôles dans « Nuts » de Henri Bargès. Le Syrien Ayman Zeidan a décroché le prix de la meilleure interprétation masculine pour son rôle dans le long-métrage « Le père » de Bassil Al Khatib. Un film qui plonge dans le drame syrien à travers l’histoire d’un village encerclé par Daech.

Le jury a décerné une mention spéciale au directeur photos marocain Adil Ayoub pour son travail dans le film « À recherche du pouvoir perdu » de Mohammed Ahed Bensouda. La Tunisienne Latifa Gafsia a eu une mention aussi du jury pour son rôle d’une mamie révoltée dans la fiction « Demain dès l’aube » de Lotfi Achour.

Les deux comédiens algériens de « En attendant les hirondelles », Hania Amar et Mehdi Ramdani ont eu également une mention. Ils sont considérés comme le meilleur espoir féminin et masculin dans l’interprétation.

La scénariste jordanienne Nadia Eliewat et la comédienne libanaise Julia Kassar. (© TSA Algérie)


Mohamed Yargui primé une seconde fois à Oran

Dans la section courts-métrages, le jeune réalisateur algérien Mohamed Yargui a décroché le grand prix pour son film d’expression amazigh « Je te promets », ex-æquo avec « Cinq enfants et une roue » du Palestinien Said Zagha.

« Je ne m’attendais pas à ce prix. D’excellents films étaient en sélection officielle comme les courts émirati, marocain ou soudanais. Le cinéma a une grammaire. Le texte ou la langue importe peu. C’est l’image et les symboles qui parlent avant tout », a déclaré Mohamed Yargui qui travaille actuellement sur un projet de long-métrage. En 2007, lors de la première édition du festival d’Oran, Mohamed Yargui avait  décroché le grand prix aussi pour son court-métrage « Houria ».

Mohamed Yergui, grand prix court-métrage. (© TSA Algérie)


Le documentaire palestinien « La chasse des fantômes » de Raed Andoni a obtenu le grand prix. Le film revient sur les souffrances des détenus palestiniens en Israël. Ce documentaire a été primé lors du dernier festival de Berlin et dans un autre festival en Arménie. « Ce prix obtenu en Algérie va directement au cœur. Je viens pour la première fois en Algérie et j’ai eu le sentiment d’être en famille. Le cinéma palestinien est en train de changer. Il se concentre sur l’humain, loin des slogans que nous avons entendu ces soixante dernières années. Les slogans sur l’héroïsme et sur la victimisation », a souligné Raed Andoni.

Enfin, le festival d’Oran a rendu hommage lors de la cérémonie de clôture à l’acteur égyptien Izzat Elayli et la chanteuse libanaise Hiyam Younes.

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