Personne ne dira le contraire. L’entraineur de l’USM Bel-Abbès Si Tahar Chérif El-Ouezzani est le principal artisan de la victoire des siens ce mardi en finale de la 54e édition de la Coupe d’Algérie face à la JS Kabylie (2-1) au stade du 5-Juillet d’Alger, prenant notamment le dessus tactiquement sur son homologue kabyle Youcef Bouzidi.
En dehors des débats sur le rectangle vert, l’autre match ayant opposé les deux techniciens sur le banc a tourné à l’avantage de Chérif El-Ouezzani, qui a réussi à mener ses joueurs vers la consécration pour la deuxième fois dans leur histoire.
Les gars de la « Mekerra » ne se sont pas fait trop attendre pour trouver la faille dès la 2e minute de jeu par l’entremise de l’excellent Hamza Bellahouel. Une ouverture du score prématurée qui a permis à Chérif El-Ouezzani de gérer à son avantage la rencontre.
Nettement supérieurs sur le plan technique, les coéquipiers de Zouari ont dominé leurs vis-à-vis qui ont parfois recouru aux fautes pour stopper la furia des gars de Bel-Abbès. Chez les Kabyles, le manque de concentration notamment sur le plan défensif s’est avéré fatal pour une équipe qui a confondu entre vitesse et précipitation.
Les Benaldjia, Benyoucef, Djabout et autres n’ont pas trouvé de solutions au niveau de l’attaque, ce qui a fait le bonheur de la défense du club de la « Mekerra ».
L’expulsion d’Asselah fausse les calculs de Bouzidi, Chérif El-Ouezzani en profite
L’USMBA, complètement déchaînée et gonflée à bloc par son entraineur, a réussi à faire le break juste après la pause grâce à ce diable de Bellahouel (48e), véritable homme de cette finale. La formation kabyle a réduit le score à la 55e minute par Djerrar.
Un manque de concentration flagrant pour les joueurs de la JSK à chaque début de mi-temps, qui a complètement faussé les calculs de Bouzidi. Sentant le danger venir au fil des minutes, le coach des « Canaris » a procédé à un double changement à la 70e minute en incorporant Boukhanchouche et Hammar, une manière d’apporter plus de fraîcheur au milieu de terrain, un compartiment dominé par les gars de Bel-Abbès.
Finalement, ces deux changements se sont avérés inutiles, puisque les malheurs de la JSK se sont poursuivis avec l’expulsion, deux minutes plus tard (72e), du gardien de but Malik Asselah, reconnu coupable d’un geste de trop sur Bellahouel en pleine surface. Amoindris face à une très bonne équipe de l’USMBA, les Kabyles ne pouvaient espérer renverser la vapeur.
De l’autre côté, Chérif El-Ouezzani a procédé à la 66e minute de jeu au premier changement avec l’entrée de Belhocini en remplacement de Bouguelmouna, pour apporter plus de fraîcheur sur le plan offensif.
Il a fallu attendre la 85e minute pour voir Chérif El-Ouezzani procéder à un deuxième changement avec l’entrée de Labani puis de Salah au temps additionnel (90e+2), deux incorporations purement tactiques qui avaient pour but de casser le rythme des « Canaris » qui exerçaient un pressing haut à ce moment précis de la partie.
Il est vrai que la défense de l’USMBA a tenu bon tout au long de la partie, à l’exception du but encaissé sur balle arrêtée, en présence notamment de joueurs chevronnés tels que le défenseur central Benabderrahmane ou encore le milieu défensif Legraâ.
Pour Bouzidi, dont il s’agit de la deuxième finale perdue après celle de 2016 face au MC Alger (1-0) alors qu’il dirigeait le NA Hussein-Dey, la déception est tellement grande dans la mesure où il a échoué à gérer à son avantage cette finale, alors que son équipe avait le vent en poupe en alignant sept matchs sans défaite, toute compétitions confondues.
De son côté, Chérif El-Ouezzani qui s’offre par l’occasion un premier titre en tant qu’entraineur après avoir goûté à la joie de Dame Coupe à trois reprises en tant que joueurs sous les couleurs du MC Oran (1985, 1986, 1996), a anticipé déjà avant cette finale en effectuant un turn-over lors de la victoire décrochée vendredi dernier en déplacement face au MC Alger (2-1) en match avancé de la 28ejournée du championnat, une manière de ménager certains des ses tauliers en vue du rendez-vous face à la JSK, ce qui lui a fini par lui donner raison.
Rappelons que les deux clubs se sont déjà rencontrés une première fois en finale, lors de l’édition de 1991 remportée par l’USMBA sur le score de 2 à 0. La JSK n’a pas réussi ainsi à prendre sa revanche 27 ans plus tard.
