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Forces anticonstitutionnelles : Ali Benflis accuse Said Bouteflika

Forces anticonstitutionnelles : Ali Benflis accuse Said Bouteflika

Ali Benflis a annoncé, ce mardi 2 avril, son soutien à l’appel du chef d’état-major le général de corps d’armée Ahmed Gaid Salah à l’application des articles 102, 7 et 8 de la Constitution.

« Depuis le début de cette révolution, je n’ai constaté aucune erreur de la part de l’institution militaire, au contraire, j’ai constaté sa réceptivité et son accompagnement de la révolution pacifique. L’armée n’est ni intervenue, ni empêché qui que ce soit de manifester, tout comme les forces de sécurité », a déclaré le président de Talaie El Hourriyète lors de l’émission TSA Direct ce mardi.

Il a poursuivi en expliquant que l’armée est « la seule force, la seule institution qui reste debout en Algérie ».

Soutenant qu’il y a une « cohésion » entre l’ANP et le peuple, Benflis a exprimé son soutien à celle-ci en expliquant « ne pas lui demander de faire de la politique ou d’intervenir ». « J’ai dit qu’elle peut accompagner le mouvement et, dans la solution politique, elle peut avoir son mot à dire. L’armée peut dire que telle idée est une proposition pour sortir de la crise », a-t-il détaillé.

« L’armée est cohérente, elle a adhérer à la révolution du peuple et elle peut garantir une sortie de crise pour l’Algérie », a-t-il ajouté, insistant sur le fait qu’il n’y a pas d’autre interlocuteur viable en dehors de l’ANP.

Le gouvernement étant, selon lui, « désigné par des forces extra-constitutionnelles », le Conseil constitutionnel « sous le contrôle du pouvoir » à cause de son président « connu pour son allégeance » et le Parlement mis en place « par la fraude ».

Ali Benflis soutient qu’il n’y a pas d’autre interlocuteur que l’armée alors que « des forces extra-constitutionnelles se sont emparées du pouvoir ».

Dans la matinée, Benflis avait, dans un communiqué, appelé à « neutraliser » ces « forces », qu’il a identifié, lors de son passage sur TSA Direct comme étant « les proches (du président), son frère et les hommes d’affaires ». « Les forces extra-constitutionnelles ont un cerveau, c’est la parentèle des centres de décision, elles ont aussi un bras, une force de frappe qui est l’argent sale ».

Selon Benflis, qui prend pour preuve le communiqué émis par la présidence de la République hier lundi et annonçant la démission de Bouteflika avant le 28 avril, « il s’est avéré que les forces extra-constitutionnelles détiennent le cachet de la Présidence ». « Les masques sont tombés », selon lui.

« La transition démocratique fera partie d’un programme présidentiel »

Pour sortir de la crise, Benflis soutient le haut commandement de l’armée et propose, pour la phase de transition qui commencera dès le départ de la présidence, « une instance présidentielle ou une personne consensuelle » qui sera choisie « après consultation de la classe politique et de la rue algérienne ».

Ce président consensuel ou cette instance présidentielle « gérera une période de transition de trois ou quatre mois » et « aura les pouvoirs législatifs », préconise Benflis. « Il sera accepté par la rue et il fera adopter deux lois, la loi électorale et celle portant la création de l’instance indépendante (d’organisation des élections », a-t-il détaillé.

Le président « désignera un gouvernement de compétences » et organisera les élections. « Il faut aller aux présidentielles, je ne dis pas rapidement mais en les préparant convenablement », a proposé Benflis pour qui « la transition démocratique viendra après » et « sera comprise dans le programme présidentiel » du futur président. Il défend la justesse de sa proposition en parlant de l’exemple de l’indépendance de la justice dont l’instauration « demande du temps ».

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