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France : des jours difficiles attendent les migrants clandestins

France : des jours difficiles attendent les migrants clandestins

En France, l’immigration est à nouveau dans le box des accusés, après le meurtre d’une étudiante de 19 ans dont le corps a été découvert enterrer samedi dernier dans le Bois de Boulogne dans la région parisienne.

Le présumé assassin est un jeune marocain de 19 ans qui a été arrêté en Suisse. Il venait de sortir de prison après avoir purgé sa peine pour viol, et était sous le coup d’une Obligation de quitter le territoire français.

Contrairement à l’affaire Lola, ce n’est pas le pays d’origine du meurtrier présumé qui est s’est retrouvé sous les feux des critiques, mais la justice, qui est accusée de laxisme.

Assassinat de Philippine : la gauche critique l’extrême droite

Après l’assassinat de Lola, c’est l’Algérie d’où est originaire la meurtrière présumée qui s’est retrouvée dans le collimateur en France, accusée de ne pas coopérer suffisamment dans la lutte contre l’immigration clandestine, en délivrant au compte-goutte des laissez-passer consulaires aux migrants clandestins frappés d’une OQTF en France.

Dans le cas de Philippine, le Maroc est relativement épargné par les critiques de l’extrême-droite qui se focalise sur la justice, avec l’objectif de forcer la main au gouvernement de Michel Barnier de durcir les lois en matière d’immigration clandestine.

Les critiques contre les magistrats ont fait réagir les personnalités de gauche comme Manon Aubry de LFI qui a dénoncé sur TF1, « les charognards qui sont en train de récupérer un drame horrible et abominable. Philippine a été tuée parce que c’était une femme, que l’auteur soit marocain, qu’est-ce que ça change ? ».

 

Le syndicat de la magistrature a réagi jeudi dans un communiqué pour dénoncer « les détournements politiques, l’activation de la rhétorique xénophobe et les classiques procès en laxisme de la justice ».

Alors les divisions au sein du gouvernement Barnier ont émergé à la surface le jour même de la passation de consignes entre les ministres de l’Intérieur Bruno Retailleau lundi 23 septembre, qui est issu de la droite dure, et son collègue de la Justice Didier Migaud qui est lui de gauche.

Quel avenir pour le gouvernement Barnier ?

Des divisions qui n’augurent rien de bon pour le gouvernement Barnier, selon le journaliste Jean-Michel Aphatie. Sur TMC, il a dit qu’un « gouvernement, s’il n’est pas homogène, il ne peut pas faire face à toutes les situations.

De ce point de vue, le gouvernement Barnier ne va pas durer longtemps ». Une autre crise politique majeure plane-t-elle en France ou Didier Migaud va-t-il faire les frais de son désaccord avec Retailleau ?

 

En attendant, et avant le meurtre de Philippine, le successeur de Gérald Darmanin à l’Intérieur a annoncé la couleur qui est celle d’une politique migratoire très ferme qui est d’ailleurs en train de prendre forme.

Bruneau Retailleau, connu pour ses positions intransigeantes sur la question de l’immigration, assure qu’il n’a « pas changé » et que sa main « ne tremblera pas ». La France sera-t-elle bientôt un pays fermé à l’immigration ?

« Je ne suis pas là pour faire semblant mais pour faire vraiment", a-t-il déclaré dans une interview parue dans le Figaro deux jours après sa désignation dans le gouvernement de Michel Barnier samedi 21 septembre.

Pour Retailleau, le problème de l’immigration en France est dans le « nombre ». « Trop, c’est trop », dit-il, rappelant que rien qu’en 2023, la France a accueilli, sans compter les entrées illégales, 470 000 étrangers supplémentaires, soit « l’équivalent de la ville de Toulouse ».

Selon lui, il est difficile avec un tel nombre de prétendre « intégrer ». Or, quand elle n’est pas maîtrisée, l’immigration « n’est une chance pour personne, ni pour la France ni pour les immigrés ».

France : Bruno Retailleau confirme qu’il sera intraitable face à l’immigration 

Le ministre de l’Intérieur dit vouloir prendre exemple sur les pays qui « affichent désormais la fermeté migratoire », notamment le Danemark, l’Italie, la Suède et l’Allemagne.

Ses priorités sont donc de faire en sorte que la France ne soit plus « le pays le plus attractif dans le domaine migratoire », de mettre « un coup d’arrêt aux entrées illégales » et d’augmenter « les sorties ». « On ne devrait pas rester en France quand on y est entré par effraction », estime-t-il.

Bruno Retailleau promet aussi d’utiliser « au maximum » les pouvoirs réglementaires importants« que lui confère sa fonction de ministre de l’Intérieur pour »fermer des mosquées islamistes« , »expulser des prêcheurs de haine« et dissoudre les groupuscules qui s’attaquent aux forces de l’ordre. Il assure aussi qu’il agira »avec la plus grande fermeté sur les régularisations ou les naturalisations".

Pour Bruno Retailleau, il ne suffit pas d’interpeller les délinquants, mais il faut que « le délit soit vraiment puni » et il faut « créer de nouvelles places de prison ».

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