
En France, un usurpateur d’identités de stars, dont le capitaine de l’équipe nationale d’Algérie, Riyad Mahrez, et l’acteur franco-algérien Tahar Rahim, vient d’être condamné par la justice. Son histoire est à peine croyable.
L’avocate de l’ancienne star de Manchester City a déploré, en audience au tribunal correctionnel de Paris, que le nom de son client soit terni et considéré comme « pas fiable » en raison de l’usurpation de son identité.
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Âgé d’une cinquantaine d’années, l’accusé Mohamed A, avait usurpé l’identité de plusieurs stars pour échanger par téléphone avec d’autres célébrités, rapporte ce mercredi 3 septembre RTL. Il s’est fait passer notamment pour Riyad Mahrez.
Le « faux Mahrez » a même sollicité l’accélération de la demande d’un titre de séjour
Et c’était ainsi qu’au cours de l’année 2023, le couple d’acteurs d’origine algérienne Tahar Rahim et Leïla Bekhti croyait discuter avec le footballeur international Riyad Mahrez. De même, l’escroc contactait également le chanteur Patrick Bruel et l’animateur Cyril Hanouna, au nom de Tahar Rahim.
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Dans le détail des discussions menées par l’usurpateur, l’acteur franco-algérien, Tahar Rahim aurait demandé au chanteur Patrick Bruel « si son problème en Algérie était résolu ». Le chanteur a réalisé par la suite qu’il parlait avec un « faux » Tahar Rahim.
De même, au nom de Riyad Mahrez, l’escroc a demandé à Leïla Bekhti de lui procurer des places pour la cérémonie des César. Pire, il a même sollicité, toujours au nom de l’international algérien, le directeur de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) pour accélérer la demande de titre de séjour d’un ami.
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Mais en réalité, les messages étaient envoyés par l’usurpateur Mohamed A. Après qu’il s’est rendu compte de la supercherie, l’acteur franco-algérien Tahar Rahim avait déposé plainte en juillet 2024 pour usurpation d’identité.
« La réputation de Mahrez est d’être quelqu’un qui n’est pas fiable »
Ce mercredi, le tribunal correctionnel de Paris a ouvert l’affaire. Il s’est avéré que l’accusé, qui travaille comme manager chez McDonald’s, était déjà sous bracelet électronique dans le cadre d’une autre condamnation.
Absent à l’audience, ce menteur professionnel, Mohamed A, a été condamné à un an de prison. Reconnaissant les faits qui lui ont été reprochés, il a expliqué, en garde à vue, avoir agi ainsi pour « passer le temps et se faire un statut ».
Le préjudice financier étant réduit à deux places de concert de Beyoncé au Stade de France procurées par Leïla Bekhti, le tribunal a ordonné l’aménagement de sa peine en détention à domicile sous bracelet électronique et d’une obligation de soins.
Indignée, l’avocate de Riyad Mahrez, la seule représentante de parties civiles présente au procès, a déploré que la réputation de son client « auprès des personnalités publiques est d’être quelqu’un qui demande toujours des choses, qu’il n’est pas fiable », soulignant qu’un « faux Riyad Mahrez » continue à ce jour de contacter des personnes.