Alors que la politique migratoire de la France se durcit de plus en plus ces dernières années, ce sont les étrangers déjà installés qui en paient souvent le prix. Face aux blocages et aux abus des préfectures, il ne leur reste souvent que de compter sur la solidarité citoyenne.
C’est ce qui est arrivé à la famille Touhami, composée d’un couple et de leurs quatre enfants, tous privés de titres de séjour. Venue d’Algérie, cette famille, installée dans le quartier de Saint-Barthélemy, à Noyon, est sous le coup d’une OQTF depuis le mois de décembre 2024 et risque toujours l’expulsion.
Bochra, l’une des filles de ce couple, collégienne, a vu ses résultats scolaires décliner à la suite de la décision d’éloignement émise par la préfecture à l’encontre de sa famille. « Je n’ai pas envie de repartir. J’ai envie de faire ma vie ici », a-t-elle confié au journal français Le Courrier Picard, en février dernier.
Dans un nouvel article, publié ce lundi 26 mai, le média français dévoile que cette famille algérienne, qui a déposé deux demandes de titres de séjour, en 2022 et en 2024, se bat toujours contre la décision de la préfecture, mais qu’elle a désormais derrière elle un soutien citoyen considérable.
Une marche citoyenne prévue pour cette fin mai
Outre les 500 signataires de la pétition publiée sur le site Change.Org, une « marche citoyenne » de soutien à cette famille algérienne va avoir lieu le 31 mai prochain. Des habitants de Noyon ont en effet pu obtenir les autorisations de la Ville et de la préfecture.
Le couple, qui a intenté en janvier dernier un recours contre l’OQTF émise à son encontre par la préfecture, bénéficiera du soutien d’au moins 150 personnes qui marcheront, le 31 mai à 14 h 30 du parvis de la gare SNCF jusqu’à la place Saint-Jacques en passant notamment par le boulevard Carnot et la rue de Paris.
Ramdane Ahnou, un habitant du centre-ville de Noyon, très actif pour éviter à cette famille algérienne l’expulsion, indique qu’il reçoit de nombreux messages de soutien sur les réseaux sociaux et dévoile que la pétition, mise en ligne en février dernier, a connu un grand succès et va bientôt être envoyée à la préfecture de l’Oise.
Siham, la maman des quatre enfants algériens menacés d’expulsion, est déléguée des parents d’élèves et travaille en tant que bénévole au sein de l’association SOS Devoirs. La présidente de cette association appelle à la mobilisation pour empêcher son expulsion.