
Indignée par les discours de Bruno Retailleau sur l’immigration, une avocate franco-algérienne, exerçant en France, décide de porter plainte contre lui.
Le ministre de l’Intérieur est souvent accusé, par des organisations et des personnalités politiques françaises, de tenir des discours haineux à l’encontre des étrangers, en ciblant particulièrement les Algériens.
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France : une plainte « pour provocation à la haine » contre Bruno Retailleau
Dans le contexte d’un nouvel épisode de la dégradation des relations entre la France et l’Algérie, marqué par l’alignement du président Emmanuel Macron sur la politique de son ministre de l’Intérieur, l’avocate franco-algérienne, Khadija Aoudia, ancienne bâtonnière de Nîmes pour le mandat 2023-2024, a en effet décidé de déposer plainte ce mercredi 6 août contre Bruno Retailleau, rapporte le média local Objectif Gard.
La plainte qui vise directement le locataire de Beauvau, sera déposée auprès de la Cour de justice de la République française, « pour provocation à la haine et discrimination », ajoute la même source.
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L’avocate qui exerce à Nîmes a également annoncé qu’elle développera « les fondements factuels et juridiques » de sa plainte à l’occasion d’une conférence de presse prévue pour le vendredi 8 août, dans la matinée.
La plainte intervient dans un contexte de nouvelle dégradation des relations entre Paris et Alger
L’annonce de cette plainte visant Retailleau survient le jour même où le président français, Emmanuel Macron, a opté pour l’escalade avec l’Algérie, en prenant de nouvelles mesures, notamment sur la délivrance des visas.
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Macron a en effet demandé ce mercredi 6 août à son Premier ministre, François Bayrou, de « prendre des mesures supplémentaires » pour « agir avec plus de fermeté et de détermination » contre l’Algérie.
Comme première mesure de « fermeté », le président français a décidé de suspendre officiellement l’accord de 2013 qui exempte les détenteurs de passeports diplomatiques du visa, et a demandé à son ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot de notifier les autorités algériennes.
Plus grave encore, Emmanuel Macron a également demandé à son ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, de s’appuyer sur la loi immigration pour « refuser les visas de court séjour aux détenteurs de passeports de service et diplomatiques, tout comme les visas de long séjour à tous types de demandeurs » algériens.