
En France, les Algériens ont décidément bon dos dans un contexte de forte dégradation de la relation bilatérale et de tensions autour de l’exécution des OQTF. Évoquant l’insécurité dans la région de Lyon, la préfète du Rhône n’a pas hésité à pointer du doigt les Algériens, coupables selon elle d’une grande partie des agressions, particulièrement depuis que les deux pays butent sur la question des reconduites aux frontières.
La préfète Fabienne Buccio apporte de l’eau au moulin du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau. Interrogée par le journal Le Progrès dans son édition de ce mercredi 30 juillet, elle a fait état d’une hausse des vols avec violence dans la troisième ville de France et sa région, dont une grande partie est l’œuvre, selon elle, de ressortissants algériens.
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“On a une très forte hausse, on n’a pas le détail des chiffres. On arrête beaucoup de personnes, 60 % sont étrangères. Et dans ces 60 %, on a au moins, voire plus de la moitié, qui sont des Algériens”, dit-elle.
Une préfète française évoque un “sentiment d’impunité” chez les OQTF algériens
La responsable avance comme explication la difficulté à expulser les Algériens sous OQTF, ce qui leur a donné, soutient-elle, un “sentiment d’impunité”. “On a actuellement un sentiment d’impunité qui se développe chez des Algériens en situation irrégulière, qui nous pose problème. On n’arrive pas à les expulser”, se plaint-elle.
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La préfète ajoute que les personnes condamnées, une fois sorties de prison, sont placées en centre de rétention administrative (CRA) pour la période maximale qui est de 90 jours, afin d’éviter de “les remettre directement à la rue”.
Fabienne Buccio rebondit sur le bras de fer entre l’Algérie et la France sur l’exécution des OQTF et soutient que le consulat d’Algérie dans la région ne délivre plus de laissez-passer consulaires. “Depuis un an, on n’a aucun laissez-passer pour l’Algérie de la part du consul général de Lyon”, affirme-t-elle. Elle reprend ainsi à son compte les accusations de Bruno Retailleau, indiquant que les autorités algériennes “refusent leurs ressortissants”, “même quand ils ont des passeports, et “qu’on envoie une escorte”.
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