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Gaz : l’Allemand VNG signe un contrat de livraison à moyen terme avec Sonatrach

Gaz : l’Allemand VNG signe un contrat de livraison à moyen terme avec Sonatrach

La diversification des sources d’approvisionnement en gaz de l’Europe continue de profiter pour l’Algérie. Après l’Italie en 2022, c’est au tour de l’Allemagne de se tourner vers le gaz algérien pour garantir sa sécurité énergétique dans le contexte de la guerre en Ukraine qui a obligé des pays de l’Union européenne de réduire leur dépendance vis-à-vis de la Russie en matière d’énergie.

Un « accord d’approvisionnement en gaz à moyen terme » a été signé jeudi 8 février à Alger entre le groupe public algérien Sonatrach et l’énergéticien allemand VNG, a indiqué la société nationale des hydrocarbures dans un communiqué. Ce contrat « témoigne de l’étroite coopération entre les deux sociétés », a indiqué Sonatrach. Le montant et la quantité de gaz prévu dans ce contrat n’ont pas été dévoilés dans le communiqué.

Lors de cette signature, le PDG Rachid Hachichi du géant gazier algérien a exprimé sa satisfaction de « renforcer notre partenariat énergétique avec l’Europe à travers ce contrat historique avec la société VNG ». Selon M. Hachichi, dont les propos sont rapportés dans le communiqué, le contrat entre Sonatrach et l’énergéticien allemand marque le début des livraisons de gaz naturel à l’Allemagne ». 

L’Allemagne achète du gaz d’Algérie et s’intéresse à son hydrogène vert

Le patron du groupe pétrolier et gazier algérien a exprimé le souhait d’étendre ce partenariat à l’hydrogène. Il a estimé qu’un « grand potentiel » existe avec l’Allemagne pour « développer davantage cette coopération commerciale et l’étendre dans le future vers d’autres domaines de la chaîne de valeur énergétique tel que l’hydrogène’’. De son côté, Ulf Heitmüller, PDG de VNG a dit qu’avec ce contrat, son entreprise « devient la première entreprise allemande à acheter du gaz via pipeline à partir de l’Algérie. »

« Ce contrat jette les bases d’une relation de confiance en matière d’approvisionnement, ouvre de nouvelles perspectives et renforce le partenariat énergétique germano-algérien », a-t-il ajouté.

Le patron de VNG a dit que le gaz naturel algérien est un « produit essentiel pour garantir la sécurité énergétique » de l’Allemagne. Comme son homologue de Sonatrach, il a évoqué l’établissement d’un partenariat dans l’hydrogène. « Nous envisageons, à long terme, d’établir un partenariat dans le domaine de l’hydrogène avec Sonatrach et d’importer, à l’avenir, de l’hydrogène vert à partir de l’Algérie vers l’Allemagne », a-t-il dit.

Il a ajouté que l’achat de gaz algérien via pipeline vers l’Allemagne constitue une « diversification supplémentaire du portefeuille d’achat de VNG, renforçant ainsi sa position en tant que partenaire fiable envers ses clients et apporte une contribution importante à la sécurité de ses approvisionnements’’.

La signature du contrat entre Sonatrach et l’énergéticien allemand VNG survient quelques jours après la conclusion le 31 janvier dernier à Alger d’un accord de dix ans entre le géant gazier algérien et la société britannique Grain LNG, qui gère le plus grand terminal de GNL en Europe.

Cet accord qui entre en vigueur en 2029 vise l’extension des capacités de stockage et de relivraison à long terme du gaz naturel liquéfié (GNL) algérien au niveau du terminal de Grain LNG, a indiqué Sonatrach.

« Nous espérons que le GNL continuera à jouer un rôle essentiel dans la préservation des activités économiques et la sécurité de l’approvisionnement énergétique dans le monde. En concluant cet accord, nous exprimons notre volonté de renforcer notre position en tant que partenaire à long terme de Grain LNG et de contributeur substantiel à la sécurité d’approvisionnement en gaz du Royaume-Uni», a déclaré le vice-président de Sonatrach chargé de la Commercialisation, Mayouf Belgacem.

Un accord entre Sonatrach et le groupe Eni a été signé ainsi en avril 2022, en présence du président du Conseil italien Mario Draghi.

En avril 2022, moins de deux mois après le déclenchement de la guerre en Ukraine en février de la même année, l’Italie a été le premier pays à se tourner vers l’Algérie pour acheter plus de gaz afin de réduire sa dépendance vis-à-vis de la Russie.

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