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Gestion du Covid-19 en Algérie : le Pr Benbouzid pointe les dysfonctionnements

Gestion du Covid-19 en Algérie : le Pr Benbouzid pointe les dysfonctionnements

Le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a avoué ce dimanche l’échec de la stratégie des autorités dans le déploiement d’un nombre de lits suffisant permettant de faire face à la deuxième vague de la pandémie de coronavirus Covid-19 frappant l’Algérie ces derniers jours.

« Le constat que j’ai fait, c’est qu’on n’a pas déployé dans les établissements le nombre de lits suffisants. Vous avez un établissement qui a 600 lits par exemple et il en laisse uniquement 160 », a indiqué M. Benbouzid dans un entretien accordé ce dimanche à la radio étatique francophone.

« Alors j’ai posé des questions : pourquoi pour tant de lits dans votre établissement vous n’en déployez qu’un petit nombre et vous dites que c’est saturé à 100% ? Je vous assure avec la plus grande fermeté, j’ai donné 48 heures. Nous étions vendredi matin. Je leur ai dit je veux avoir dimanche le tableau. Je reprends tous les établissements. Je reprends tous les lits qui ont été mis Covid et je verrai si vous avez effectivement mis les lits Covid », a mis en garde le ministre.

« Nous ne voulons pas qu’il y ait un seul citoyen algérien qui s’adresse à l’hôpital et qu’on lui dise qu’il n’y a pas de place. C’est inadmissible », a affirmé le Pr Benbouzid.

« La situation est ce qu’elle est. Elle est alarmante, c’est clair. Pour moins que ça, on s’alarme. Un citoyen est décédé, on s’alarme. Quelques cas, on s’alarme. S’alarmer, c’est s’armer », a déclaré le ministre de la Santé en commentant la situation actuelle dans le pays.

« Maintenant, il y a un rebond. Une recrudescence. Une deuxième vague. Peu importe l’appellation, c’est que les chiffres repartent à la hausse. Ça nous interpelle de nouveau pour prendre encore des mesures et être encore plus vigilant », a indiqué M. Benbouzid, ajoutant que « les chiffres sont les chiffres ».

« Notre système de santé est ce qu’il est. Il n’est pas totalement défaillant. Il n’est pas à comparer à celui des pays développés, sinon on comparerait notre économie, nos hôtels, etc. à celles des autres pays », a-t-il estimé en outre.

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