Le gouvernement revient sur sa décision d’autoriser la tenue de la prière du vendredi à la Grande mosquée d’Alger, en raison de la flambée de l’épidémie de Covid-19 qui touche l’Algérie.
Selon un communiqué du ministère des Affaires religieuses rendu public ce mardi 10 novembre, une commission interministérielle présidée par le ministre Youcef Belmahdi a décidé de suspendre la tenue de la prière hebdomadaire au sein de la nouvelle mosquée, et ce à partir de vendredi prochain, 13 novembre.
La décision est motivée par « la sensibilité de la situation actuelle liée à la pandémie de coronavirus », indique la même source qui précise que la prière du vendredi à la Grande mosquée d’Alger reprendra lorsque les conditions nécessaires seront de nouveau réunies.
La suspension ne concerne toutefois que la grande mosquée d’Alger, la prière hebdomadaire pouvant donc se tenir dans les autres mosquées du pays dont la réouverture a été autorisée.
|Lire aussi : Recrudescence de la pandémie de Covid-19 : tout est à refaire pour l’Algérie
La commission interministérielle explique que, vendredi passé, à l’occasion de la première prière hebdomadaire tenue dans la nouvelle mosquée, les fidèles ont afflué en force et, malgré « le civisme » dont ils ont fait montre dans la salle de prière, des dépassements ont été signalés et le comité scientifique (du ministère de la Santé, ndlr) a « mis en garde contre leurs éventuelles conséquences sur la santé publique ».
La situation sanitaire est « préoccupante, notamment ces derniers jours », estime la commission, appelant les citoyens à « demeurer vigilants et à observer les mesures de prévention en vigueur ».
Suspendue le 17 mars, la prière du vendredi a de nouveau été autorisée à partir du 6 novembre dans les mosquées ayant une capacité de plus de 1000 places. La salle de prière de la Grande mosquée d’Alger a été inaugurée le 28 octobre dernier par le Premier ministre Abdelaziz Djerad. Elle peut contenir 120.000 fidèles.
