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Grégor Trumel, directeur de l’IFA : « Nous avons été surpris par le nombre important des candidats »

Grégor Trumel, directeur de l’IFA : « Nous avons été surpris par le nombre important des candidats »

H.G./TSA
Grégor Trumel, directeur de l’Institut français d’Algérie (IFA).

Grégor Trumel est conseiller de coopération et d’action culturelle à l’ambassade de France en Algérie et directeur de l’Institut français d’Algérie (IFA). Dans cet entretien, il revient sur la pagaille lors des inscriptions au TCF.

Comment expliquez-vous ce qui s’est passé hier devant les portes de l’Institut français d’Alger lors des inscriptions au TCF ?

Le Test de connaissance de français (TCF) rencontre un tel succès que nous avions décidé d’organiser les prises de rendez-vous à travers un site internet. Nous avons eu 700.000 connexions par jour et parfois 70.000 connexions simultanées. La plateforme a été complètement saturée. Nous avons donc demandé aux candidats de venir directement à l’institut pour s’inscrire (à partir) du dimanche 29 octobre. Étant donné qu’ils étaient inquiets et qu’ils craignaient de ne pas avoir de rendez-vous, ils sont venus en masse. Nous avons été surpris par le nombre important des candidats.

Pour leur sécurité et celle du personnel de l’institut, il a fallu qu’on se réorganise et qu’on mette en place un calendrier alphabétique. Des choses entièrement fausses ont été écrites. Nous n’avons pas fait de sélection. Deux cents personnes ont été inscrites hier. C’étaient les premières à arriver sur place. Certaines ont même passé la nuit devant (l’institut, NDLR). Nous respections les étudiants. Cet institut est là pour eux.

L’affluence des étudiants était exceptionnelle. Comment expliquez-vous cela ?

Nous accueillons chaque année de nombreux candidats à l’ouverture des inscriptions au TCF. Mais hier, c’était inouï. De plus en plus de jeunes algériens, dont la plupart sont francophones, ont très envie d’aller étudier en France. Ce sont d’excellents candidats. Ils ont une très haute estime des études en France. Ils pensent que les études en France sont excellentes et que c’est une garantie pour leur avenir. Je ne veux pas juger ou me prononcer sur le pourquoi. Cela dit, il est vrai que nous avons une politique attractive pour former des jeunes du monde entier. En août, le président de la République, Emmanuel Macron, a tenu un discours sur l’attractivité des études en France. Il a été entendu.

Quelles dispositions avez-vous pris pour faire face à cette situation ?

Depuis l’été, nous avons multiplié par deux nos capacités. Hier, nous avons mis en place un calendrier alphabétique. Le personnel est mobilisé. Aujourd’hui, les inscriptions se déroulent bien. Nous avons le soutien des forces de l’ordre qui nous aident à organiser. Nous avons une prise de rendez-vous (pour le test) toutes les 12 secondes. Il faut dire aux jeunes candidats qui viennent en urgence que nous sommes ouverts tous les jours, qu’ils pourront tous s’inscrire dans les délais pour la procédure Campus France. (L’inscription commence à partir du 15 novembre prochain).

Est-ce que vous avez enregistré la même affluence à Annaba, Constantine, Oran et Tlemcen ?

Pour l’instant, ce n’est pas le cas et tant mieux. Nous avons de plus en plus de personnes. Mais nous n’avons pas été confrontés à la même affluence. Je vais coordonner avec les directeurs de ces instituts pour s’organiser et bien anticiper notamment pour l’ouverture de la campagne Campus France. Sur le plan technique, notre plateforme de prise de rendez-vous (pour Campus France, NDLR) est solide. Elle tiendra le coup.

Combien de visas étudiants ont été accordés depuis le début de l’année ?

Cette année, nous avons eu 40.000 étudiants qui sont venus visiter les espaces Campus France pour avoir des informations. 32.000 ont déposé des dossiers. Nous vérifions certains critères pédagogiques dont la cohérence du projet (déposé par le candidat). Campus France donne un avis favorable ou pas. Le consulat vérifie ensuite d’autres critères. Il s’assure par exemple que l’étudiant a assez d’argent pour vivre en France. En 2016, nous avons eu un peu plus de 7000 visas étudiants. En 2017, on sera à 8500 visas. Je ne peux vous dire combien de visas seront accordés l’année prochaine. Mais la demande est effectivement très importante. Les études en France sont très populaires et attractives.

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