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Grève annoncée dans la santé : « Nous avons trois revendications »

Grève annoncée dans la santé : « Nous avons trois revendications »

Les syndicats autonomes du secteur de la santé ont appelé mardi à une grève le 7 avril prochain. Le secrétaire général des Syndicats des paramédicaux (SNP), Lounès Gachi, revient dans cet entretien sur les raisons du débrayage, notamment leur revendication pour un libre exercice syndicale et une participation aux réformes hospitalières et du système de santé.

Pourriez-vous nous citer vos principales revendications ?

Il faut avant tout rappeler qu’il y a eu une réunion entre le Syndicat national des paramédicaux (SNP), le SNPSP (syndicat des praticiens de santé publique) et le Snechu (syndicat national des enseignants-chercheurs hospitalo-universitaires), au courant de cette semaine.

Une décision a été prise de déposer un préavis de grève d’une journée, le 7 avril. Parmi les principales revendications figurent au premier chef les libertés syndicales, en raison d’entraves à l’activité syndicale dans plusieurs wilayas malgré les instructions envoyées à tous les Directeurs de santé (DSP) par le ministre de la Santé.

Or, certains directeurs refusent de les appliquer. C’est qu’il y a problème. La deuxième revendication est liée à la réforme hospitalière et du secteur de santé. On aimerait être impliqués dans ces réformes en tant que syndicats.

Pourquoi ne vous a-t-on pas associés à ces réformes ?

Le ministre nous a appelés une fois pour discuter et puis plus rien. Nous voudrions que nous soyons impliqués puisqu’il s’agit de régler des problèmes sur le terrain.

Qui fait entrave à l’activité syndicale ? Ce sont les directeurs de la santé. Comment va-t-on procéder à des réformes du système de santé avec ces directeurs ?

Nous considérons qu’il faut d’abord régler les problèmes au niveau de la base avant d’aller vers des réformes. Troisièmement, il y a la « prime Covid » qui a été attribuée par le président de la République, il y a une année.

Les personnels de santé n’ont perçu que deux trimestres et à partir de septembre 2020. Après, on n’a rien reçu et ce jusqu’à aujourd’hui. Or, cette prime a été instituée par décret présidentiel mais elle n’est pas encore appliquée.

Nos discussions ont essentiellement tourné autour de ces trois revendications. Une rencontre a eu lieu et un dialogue a été engagé avec le ministre de la Santé, mais concernant l’application sur le terrain il n’y a rien du tout. Ce qui nous intéresse, nous, c’est l’application sur le terrain de toutes les revendications qu’on a posées.

Que proposez-vous pour la réforme du système de santé ?

Déjà, il y a lieu de régler le problème de certains gestionnaires, on remercie ceux qui font bien leur travail. Il faut commencer par là et régler les problèmes de gestion des établissements de santé avant toute réforme.

Si le problème de ces gestionnaires est réglé, les réformes vont être appliquées correctement. Il est question de régler les problèmes des malades, si on ne fait pas ça je ne vois pas quel genre de réformes l’on pourra faire.

L’accueil des malades pose problème. La réforme ce ne sont pas que des lois, c’est surtout régler les problèmes de terrain. Un malade doit être bien accueilli et bien dirigé dans un établissement hospitalier et bénéficier des soins nécessaires. Pour nous, ce sont là les réformes.

Allez-vous durcir votre mouvement ?

S’il n’y a pas de dialogue, c’est sûr. On ne va pas en rester là. Il ne s’agit pas que de dialoguer. Il faut aussi régler les problèmes posés. Il faut qu’il y ait des garanties de la part de la tutelle. Sinon, on reviendra avec un autre préavis de grève dont la durée sera décidée en commun accord avec les autres syndicats

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