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Grève illimitée au port de Béjaia

Grève illimitée au port de Béjaia

Les travailleurs du port de Béjaia, affiliés à l’UGTA, ont entamé, ce jeudi 23 juillet, leur 4e jour de grève. Leur principale revendication : le départ « immédiat » du PDG de l’Entreprise du port de Béjaia (EPB), Halim Kasmi.

Un rassemblement des travailleurs a eu lieu lundi 20 juillet en présence du secrétaire général (SG) de la Fédération nationale des travailleurs des ports (FNTP), du SG de la section de wilaya de l’UGTA et du bureau local.

À la suite de cette réunion, les travailleurs ont pris la décision d’observer une grève illimitée à partir du 20 juillet « jusqu’à la satisfaction de notre revendication légitime, à savoir le départ du PDG actuel » avec lequel les travailleurs ont formellement « interdiction de négocier », précise le syndicat de l’EPB.

Les grévistes, à travers leur représentation syndicale, réclament également l’installation d’une commission d’enquête sur la gestion de l’entreprise.

« Je ne partirai que par voie réglementaire »

Le PDG de l’EPB a réagi, ce jeudi à la demande des travailleurs relative à son départ. « Le Conseil syndical demande mon départ sur des aspects qui ne sont pas légitimes. Pourquoi ? Parce que les résultats de gestion sont là et sont très positifs », explique Halim Kasmi dans une déclaration à TSA.

« Nous avons maîtrisé la situation née de la crise du Covid. La preuve, nous n’avons pas arrêté de travailler et toutes les mesures de prévention ont été prises. Ils demandent mon départ sur des objectifs qui ne sont pas étayés et matérialisés. Bien au contraire, les indicateurs de gestion de l’entreprise sont tous au vert », se défend notre interlocuteur.

« Les travailleurs ont perçu toutes leurs primes. Ils sont très bien payés. Un employé de l’EPB a la meilleure grille de salaires au niveau de la wilaya de Béjaia », soutient M. Kasmi. Il déplore que les représentants syndicaux n’aient pas répondu aux appels au dialogue lancés par la direction.

S’agissant de la demande pour son départ, M. Kasmi est catégorique : « J’ai été installée par voie réglementaire, et je ne partirai que de la même manière ». « Mon sort personnel va être décidé par le conseil d’administration », dit-il.

Le responsable dénonce « le caractère irrégulier du débrayage engagé par les travailleurs » à cause du non-respect des dispositions légales et appelle les travailleurs à retourner au travail. Selon lui, le débrayage pénalise l’activité portuaire « et crée des désagréments pour les opérateurs économiques et le trésor public algérien ».

Selon M. Kasmi, l’EPB a connu des pertes financières conséquentes depuis le déclenchement de la grève. « Je peux vous dire que nous avons perdu pas moins de 150 millions DA de chiffre d’affaires. Le Trésor public a également subi des pertes », affirme-t-il.

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