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Grèves à Air Algérie et à l’école : le ministère du Travail soutient les employeurs

Grèves à Air Algérie et à l’école : le ministère du Travail soutient les employeurs

Les initiateurs des deux mouvements de grève observés récemment à Air Algérie et dans l’enseignement primaire n’ont pas respecté les procédures de recours à la grève comme le stipule la loi, a estimé, ce dimanche 23 février, un responsable du ministère du Travail.

« La grève est un droit fondamental reconnu par l’article 71 de la Constitution et par la loi 90/02, mais il s’exerce dans le cadre de la loi. Les grévistes doivent respecter les procédures de recours à la grève », a expliqué Rabah Mekhazni, directeur des relations de travail au ministère du Travail de l’Emploi et de la Sécurité sociale, sur les ondes de la Chaîne 3.

Selon l’intervenant, un mouvement de grève doit respecter trois caractéristiques. « La grève est un mouvement collectif de contestation qui entraîne une cessation concertée (avec l’employeur) du travail dans le but de satisfaire les besoins socioprofessionnels, et ce dans le cadre de la loi. Un mouvement de grève qui ne respecte pas ces trois caractéristiques et les personnels qui y participent feront l’objet de sanctions disciplinaires par l’organisme employeur », a déclaré Mekhazni qui estime par la même occasion que le tribunal peut également qualifier la grève d’illégale.

Selon Rabah Mekhazni, le débrayage du PNC d’Air Algérie a été observé par environ 1 100 travailleurs. Il s’est déroulé « sans respect des procédures légales ».

« Les revendications tournent autour de l’accord salarial qui n’a pas été respecté selon les déclarations des représentants des travailleurs, sur la discrimination en matière de programmation des vols internationaux, sur les conditions de travail et le calcul du nombre d’heures de vol », a-t-il détaillé.

Le responsable estime que même si les revendications sont « légitimes », « il y a eu quand même une violation des procédures légales de recours à la grève ». La reprise a eu lieu le 21 février « à l’exception de 200 personnes dont sept syndicalistes qui font l’objet de poursuites disciplinaires », précise l’intervenant.

Le directeur des relations de travail au ministère du Travail déplore qu’il  n’ait « pas pris en considération l’intérêt du client (dans le cas d’Air Algérie) et de l’élève pour les enseignants, ni l’intérêt de l’entreprise et de l’employeur ».

Le représentant du ministère du Travail considère que les grèves tant à Air Algérie que dans l’éducation interviennent « au moment où ces deux secteurs (transports et éducation) entament la mise en œuvre de leurs plans d’action issus du plan d’action du gouvernement ». Interrogé s’il s’agissait de grèves instrumentalisées à des fins politiques, le responsable a eu cette réponse : « Il y aurait des grèves manipulées ».

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