Israël a déclaré la guerre à l’Iran avec des attaques massives et fulgurantes vendredi 13 juin à l’aube. Son aviation a bombardé plusieurs sites militaires et civils, sans lui porter un coup fatal, puisque l’Iran a riposté le jour même avec une salve de missiles balistiques qui ont atteint Tel-Aviv, la plus importante ville israélienne.
Depuis, les bombardements israéliens n’ont pas cessé et Téhéran a considérablement musclé sa riposte, avec des missiles hypersoniques. Ce conflit a fait bondir les cours du pétrole qui restent toutefois au-dessous de la barre des 80 dollars, mais en cas d’aggravation du conflit, la donne pourrait radicalement changer.
Pour l’Algérie qui a dénoncé l’agression israélienne contre l’Iran, cette guerre aura un impact certain sur son économie qui reste dépendante des hydrocarbures. Brahim Guendouzi, professeur d’économie à l’université de Tizi-Ouzou décrypte pour TSA les effets éventuels de cette guerre sur l’Algérie qui fait partie des plus importants exportateurs de gaz dans le monde.
La guerre Iran – Israël qui a éclaté vendredi 13 juin l’aube a-t-il un impact économique sur l’Algérie ?
La guerre entre l’Iran et Israël peut avoir plusieurs répercussions sur l’Algérie, notamment sur le plan économique et diplomatique. Le conflit militaire, s’il venait à perdurer dans le temps, pourrait affecter le marché énergétique et les échanges commerciaux de certains pays du Golfe.
La hausse des prix du pétrole que cela va induire, pourrait avoir un impact positif sur l’économie algérienne en termes de recettes en devises et de fiscalité pétrolière. Cependant les bénéfices à moyen terme ne seront pas toujours garantis en raison du risque de ralentissement de l’économie mondiale et de l’accélération de l’inflation.
En cas d’aggravation du conflit, le pétrole peut-il atteindre un record ? Certains parlent de 200 dollars le baril, est ce que c’est crédible ?
Plusieurs sources estiment que le prix du baril pourrait atteindre 150 dollars en 2025 si la guerre entre l’Iran et Israël s’intensifie entraînant une fermeture du détroit d’Ormuz, passage stratégique qui contrôle 20% du pétrole mondial.
L’impact sur l’économie mondiale serait immédiat avec une telle flambée des prix du baril de brut. Ceci est susceptible de réduire fortement la croissance mondiale et entraîner un manque à gagner financier pour la plupart des pays importateurs de pétrole. Cependant, certains analystes restent prudents et estiment que l’OPEP+ pourrait compenser la perte de production iranienne, limitant ainsi la hausse des prix.
Les cours du pétrole ont bondi vendredi 13 juin après les premières attaques israéliennes, mais ils n’ont pas dépassé le seuil des 80 dollars le baril. Pourquoi ?
Et pourquoi le pétrole n’a pas dépassé les 80 dollars ? Il reste tout de même inférieur à ce seuil ? Et pourquoi le pétrole n’a pas dépassé les 80 dollars ? Il reste tout de même inférieur à ce seuil ?
Le conflit Iran-Israël est pour le moment confiné sur des tirs de missiles de part et d’autre. Il n’y a pas eu d’embrasement militaire susceptible d’entraîner des pertes matérielles et humaines graves. Le risque actuel est le blocage du détroit d’Ormuz où passe 20% du pétrole mondial. Les compagnies maritimes liées au transport de pétrole et de GNL vont revoir leur tarification à la hausse du fait que le Golfe arabo -persique soit devenu une zone de guerre.
Entretemps, il y a une surenchère militaire entre les deux pays en conflit. Les deux seront perdants en termes de ressources mais un seul va tirer l’avantage stratégique qui, pour le moment, il est impossible d’en faire un pronostic. L’engagement de l’allié naturel d’Israël, en l’occurrence les Etats-Unis, n’est pas très net. Le soutien militaire de l’Iran, à savoir la Russie, n’est pas lui aussi très net. Il y a une sorte de round d’observation sur l’évolution dans les deux cas. La grande bataille se déroule dans l’ombrelle. Et à ce titre que les cours du pétrole hésitent encore à connaître une envolée.
