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Hausse sauvage du prix du pain : la polémique s’installe

Hausse sauvage du prix du pain : la polémique s’installe

À Constantine, une trentaine de boulangeries ont augmenté, samedi 1er juin, d’une façon unilatérale les prix de la baguette ordinaire à 15 dinars, alors qu’il est officiellement plafonné à 7,5 dinars.

La direction locale du commerce a recensé 33 boulangeries qui ont augmenté sauvagement le prix de la baguette, sur 111 boulangeries contrôlées par ses agents au niveau de 12 communes de la wilaya de Constantine, rapporte l’ENTV sur son site Internet.

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Ces opérations de contrôles ont été déclenchées suite à des signalements de la part des citoyens sur une hausse subite du prix du pain ordinaire. La Direction du commerce de Constantine précise que les boulangers ayant augmenté les prix avaient fait part de leurs préoccupations au ministère du Commerce concernant les coûts élevés des matières premières entrant dans la préparation du pain au ministère de tutelle.

Elle précise que ces préoccupations sont examinées au niveau du Premier ministère, mais aucune autorisation n’a été délivrée pour autoriser les boulangers à augmenter les prix.

Hier, l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) s’est démarquée, samedi dans un communiqué, des appels à augmenter le prix de la baguette subventionnée à 15 DA.

Apoce pour une révision des prix du pain

Elle a affirmé que ce comportement expose le boulanger aux « sanctions », en indiquant que les revendications des boulangers « ont été soumises aux pouvoirs publics pour les prendre en charge, notamment après la hausse des prix des intrants à l’instar de la levure et des améliorants, en vue d’assurer une marge bénéficiaire acceptable pour les boulangers sans pour autant compromettre le pouvoir d’achat du citoyen« .

L’Union des commerçants et artisans a appelé les boulangers à « faire prévaloir l’intérêt public« , faisant savoir que la porte du dialogue et du débat avec la tutelle est toujours ouverte.

L’UGCAA a appelé les boulangers à « ne pas se laisser induire par les rumeurs malveillantes et les intox relayées par les réseaux sociaux, dont les auteurs cherchent, comme à l’accoutumée, à semer la discorde et le désespoir en ciblant le gagne-pain du citoyen lambda, en exploitant les revendications légitimes des professionnels pour exécuter leurs ignobles complots et dessins belliqueux« .

De son côté, l’Association de protection des consommateurs (Apoce) a dénoncé la hausse « illégale » du prix du pain, en rappelant que le prix de la baguette ordinaire est plafonné par l’État. Tout en affirmant qu’elle comprend les revendications des boulangers qui sont confrontés à la hausse des prix des intrants, l’Apoce plaide pour une révision du prix du pain ordinaire, dont les prix sont fixés par l’État à 7,5 dinars, mais « qu’on ne trouve pas dans les boulangeries ».

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