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Hijab en France : ce que préconise le recteur de la Mosquée de Paris

Hijab en France : ce que préconise le recteur de la Mosquée de Paris

Le débat sur la question du port du voile islamique en France revient au-devant de la scène, avec les propos du recteur de la Grande Mosquée de Paris.

La question du hijab suscite souvent des polémiques dans un contexte marqué par la montée en puissance de l’extrême droite et la stigmatisation permanente des musulmans en France.

Récemment, cette polémique a atteint même l’armée française après la publication d’un calendrier de cette institution avec le portrait d’une femme portant un voile islamique.

En 2003, cheikh Mohammed Sayyed Tantaoui d’Al Azhar, avait estimé que la France avait le droit d’interdire le hijab, après l’adoption d’une loi interdisant les signes religieux « ostensibles » à l’école.

Le débat sur le port du voile islamique divise en France et dans le monde musulman comme en Iran où une partie de la population féminine manifeste depuis des mois pour exprimer son rejet de l’obligation de porter le hijab.

Avant de donner sa position qui est dans la même ligne que celle de cheikh Tantaoui (décédé en 2010), le recteur de la Grande Mosquée de Paris Chems-eddine Hafiz, estime que c’est une question « complètement hystérique » en France.

Prônant un islam modéré, le recteur de la Grande Mosquée de Paris a toutefois toujours défendu le droit des femmes musulmanes à porter le hijab, une prescription de la religion musulmane.

Il s’était même opposé à la loi française interdisant le port du voile intégral dans l’espace public. Il avait expliqué dans ses interventions que le problème était ailleurs.

Voile islamique : la position du recteur de la Grande Mosquée de Paris

Dans de nouveaux propos tenus sur RTL, Chems-eddine Hafiz s’est exprimé, cette fois, sur le voile tout court. Le recteur préconise aux femmes musulmanes croyantes de « tenir compte des réalités » du pays dans lequel elles vivent, quand il s’agit de porter ou non le hijab.

Le recteur de la Grande Mosquée de Paris évoque dans ce sens un principe qui, selon lui, existe depuis 14 siècles, soit depuis les débuts de l’islam. Il s’agit du principe de la nécessité ou de la contrainte. Poursuivant ses explications, Hafiz déclare qu’une femme peut, au nom de cette nécessité, être amenée à ne plus porter le hijab.

« Lorsqu’une femme ne peut pas, pour des raisons diverses et variées, porter un foulard, il faut qu’elle l’enlève », dit-il, assurant que cela « ne veut pas dire qu’elle va perdre sa foi et qu’elle n’est plus musulmane ».

S’exprimant sur le cas d’une basketteuse exclue d’une compétition en France pour avoir refusé d’enlever le hijab, le recteur de la Grande Mosquée de Paris a souligné que même dans les pays musulmans, les sportives ne sont pas voilées.

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