La coordination des syndicats de santé publique (CSS) a dénoncé, ce mardi 29 août, la situation du secteur de la santé. Elle appelle le gouvernement à prendre les mesures nécessaires pour la préservation du service public mais aussi de la dignité des travailleurs du secteur, exposés à la violence. Elle dénonce une campagne haineuse contre le personnel de santé menée par certains médias après le décès d’une parturiente et son bébé à Djelfa le 26 juillet dernier.

Composée de quatre syndicats de santé publique à savoir le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), le Syndicat national des médecins généralistes de santé publique (SNMGSP), le Syndicat national des professeurs d’enseignement paramédical (SNMGSP) et le syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), cette nouvelle coordination a pour objectif de défendre les droits des travailleurs du secteur.

Dans son communiqué, la CSS dénonce « les discours volontairement alarmistes sur l’état de délitement supposé du secteur public de santé ». Elle rappelle que « des millions d’Algériens recourent quotidiennement à ce secteur pour se soigner gratuitement avec des résultats heureux dans l’écrasante majorité des cas ».

La coordination note « l’existence d’insuffisances, de dysfonctionnements, voire de défaillances, comme dans la majorité des secteurs d’activité et le secteur de la santé ne fait pas exception, mais personne ne peut contester l’amélioration de l’état général de la santé de la population ».

Concernant la violence contre le personnel de santé, la coordination appelle « à replacer ce phénomène surmédiatisé dans sa juste proportion », tout en saluant la récente instruction de la tutelle qui appelle « le gestionnaire à la nécessaire fermeté devant ce phénomène et à prendre toutes les mesures nécessaires pour la protection du personnel de santé ».

Par ailleurs les syndicats exhortent la tutelle à « saisir l’autorité de régulation audiovisuelle sur les campagnes diffamatoires, condamnables menées par certains médias qui incitent à la haine et à l’atteinte à la réputation des professionnels ».