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Hôtels de luxe, centres de thalasso, malls : Hamid Melzi défend son bilan, étale ses projets

Hôtels de luxe, centres de thalasso, malls : Hamid Melzi défend son bilan, étale ses projets

Abdenor / PPAGENCY
Alger 08-04-2018 | Hamid Melzi, Directeur de la Résidence d'État du Sahel (Club des Pins), anime une conférence de presse au CIC (Centre international des conférences).

Peu habitué à prendre la parole en public, Hamid Melzi, PDG de la Société d’investissement hôtelière (SIH), a invité, ce dimanche 8 avril, la presse au Centre international des conférences (CIC) à Club des Pins, à l’ouest d’Alger, pour présenter son bilan et dévoiler les projets en cours.

Un exercice de communication assez rare de la part du gestionnaire des résidences d’État. La SIH, créée le 27 avril 1997.

Le Sheraton Club des Pins d’Alger était le premier projet confié à la SIH avant la tenue du sommet de l’Organisation de l’unité africaine (OUA, Union africaine actuellement) en juillet 1999, trois mois après l’élection de Abdelaziz Bouteflika pour un premier mandat.

Considéré comme le premier hôtel international construit en Algérie, cet établissement a été réalisé en 18 mois. Hamid Melzi a convié les journalistes présents à suivre une vidéo où toutes les réalisations de la SIH ont été montrées, images de drone à l’appui.

Outre les Sheraton de Club des Pins, d’Oran (réalisé avec une société libyenne) et d’Annaba, il y a aussi l’hôtel Renaissance de Tlemcen, bâti à l’occasion de la manifestation « Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011 », de l’hôtel Marriott Constantine, construit à la faveur de « Constantine, capitale de la culture arabe 2015 », de l’hôtel Four Points by Sheraton d’Oran (4 étoiles) et le Centre d’affaires Les falaises d’Oran, qui est une tour de 11 étages avec espaces bureaux, halls d’exposition et 50 chambres de luxe.

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Les hôtels Panoramic et Cirta Constantine changent de nom et de classe

« Les pouvoir publics nous ont confié en qualité de maître d’ouvrage délégué, la modernisation des hôtels Cirta et Panoramic de Constantine. Le Panoramic, en exploitation depuis janvier 2018, s’appelle désormais Protéa. Il est géré par la chaîne Marriott. Idem pour le Cirta, qui deviendra après restauration, un hôtel Palace, qui portera le nom d’Autograph Collection by Marriott. Il comptera 56 suites », a détaillé Hamid Melzi.

La SIH construit actuellement l’hôtel Hyatt Regency à l’aéroport international d’Alger. Ce 5 étoiles sera mis en exploitation en décembre 2018. D’autres projets sont en cours de réalisation comme un shopping mall à Oran qui sera ouvert à la fin de l’année en cours. Un shopping mall est en projet à Annaba aussi. Trois autres projets sont également prévus à Annaba : un hôtel 4 étoiles à côté de l’aéroport d’une capacité totale de 138 chambres et suites, une cité de 35 appartements haut standing et « Les terrasses du port », un vaste espace dédié pour les activités culturelles et commerciales.

Le centre thalassothérapie de Club des Pin sera géré par Accor

Le complexe de thalassothérapie Moretti-Club des Pins est un autre grand projet de la SIH en cours de réalisation. Il sera constitué de deux hôtels 5 étoiles spécialisés relevant de la chaîne française Accor : Sofitel Thalassa Sea and Spa et le Sofitel Diététique Sea and Spa (capacité globale de 233 chambres et suites).

Le projet est livrable dans deux ans. « Les tarifs ne seront pas les mêmes que ceux qui ont coulé la thalasso de Sidi Fredj. Tous nos tarifs seront homologués par le ministère du Commerce. Ce n’est pas la même qualité des soins. Ce centre de thalasso sera l’un des plus modernes du monde. Il peut accueillir plus de 1.000 curistes par jour dans les 110 cabines de traitement. Il n’est pas en train d’être construit pour des privilégiés mais pour l’ensemble des Algériens. La SIH étudie même l’ouverture d’un accès à partir de l’autoroute pour le centre thalasso comme l’hôtel Sheraton (Club des pins) qui a un accès particulier à Staoueli», a assuré le PDG de la SIH.

Il a révélé dans la foulée qu’il était, au début des années 1980, le chef de projet du centre de thalassothérapie de Sidi Fredj. « L’architecte était Suisse. C’était un bijou. On a laissé tomber cet endroit. Le centre est fermé depuis trois ans déjà », a-t-il regretté.

Pour le sud du pays, la SIH n’a pas de projets pour l’instant. « J’ai programmé avec mes collègues administrateurs huit hôtels de luxe dans le sud du pays. Les ressources de l’État sont limitées. Il y a d’autres priorités. Donc, on attendra. Dès que les moyens le permettront, on va relancer la machine », a-t-il promis.

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La SIH n’est pas le ministère du Tourisme

Hamid Melzi a évoqué l’École supérieure d’Hôtellerie et de Restauration d’Alger (ESHRA), qui est située à Ain Benian, à l’ouest de la capitale.

L’école, qui a été créée avec la collaboration académique de l’École supérieure de Lausanne(Suisse), a une capacité globale de 800 étudiants. Elle aura bientôt deux annexes à Constantine et Oran.

« L’ESHRA a été réalisée sur fonds propres de la SIH. C’est la première en Afrique. Nos diplômes sont reconnus mondialement. C’est notre contribution au développement du tourisme. Il faut investir dans la formation pour assurer un management répondant aux normes internationales. Personne ne peut aujourd’hui construire un hôtel 5 étoiles en Algérie sans faire référence à la SIH. C’est également notre contribution au secteur », a déclaré Hamid Melzi.

Selon lui, la SIH n’est pas le ministère du Tourisme qui a la charge du secteur. « Nous sommes un outil de l’État. Nous sommes obligés d’être présents. Pour le tourisme de masse en Algérie, il faut que le privé algérien construise des petits hôtels, des caravansérails, des campings, etc.

De 1997 à 2017, la SIH a investi 92 milliards de dinars et, à l’horizon 2021, l’investissement sera porté à 120 milliards de dinars. Aujourd’hui, le crédit bancaire des Sheraton Alger et Oran a été remboursé à 100%, soit un montant de 21 milliards de dinars. Tous les projets ont été financés par emprunt bancaire remboursables sur échéanciers. Il n’y a aucun financement par le Trésor public. Tous les projets ont fait l’objet d’appel d’offre national et international pour les bureaux d’études et les entreprises de réalisation. Tous les dossiers ont été examinés et approuvés par le Conseil d’administration de la SIH », a-t-il assuré.

La SIH veut être propriétaire à 100%

« Toute notre richesse s’est faite par l’acquisition des terrains et la propriété à 100% de nos projets. Par contre, le partenariat de management avec Hyatt Regency, Accor, Marriott est bénéfique. C’est cela le transfert de technologie. Dans chaque hôtel, il y a entre 4 à 8 expatriés pour des effectifs allant de 400 à 800 employés », a-t-il dit.

La SIH compte actuellement 3.010 salariés. Plus de 2.000 employés seront recrutés d’ici 2020. « Nous avons toujours veillé à faire émerger les compétences algériennes. Nous organisons des visites sur site pour les étudiants d’architecture et d’ingéniorat », a-t-il dit.

L’entreprise, selon lui, n’a pas de contentieux avec ses partenaires. « Notre capital est de 41,5 milliards de dinars (3 milliards en 1997) et notre chiffre d’affaires est de 8,9 milliards de dinars à fin 2017. Aucun projet de la SIH n’a fait l’objet d’avenant ou de réévaluation. Et tous les projets ont été réalisés dans les délais prévus. 18 mois, c’est 18 mois. Nos réalisations respectent les normes internationales en matière de confort, de services et de sécurité. Tous nos projets ont fait appel à la dernière technologie anti-incendie, le Hi Fog Water, utilisée pour la première fois en Algérie (ce système limite la détérioration du mobilier et les décors). Nous avons dans certaines installations des façades bioclimatiques qui permettent d’économiser jusqu’à 30% d’énergie », a-t-il vanté.

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