search-form-close
Importations algériennes de voitures : des « chiffres hallucinants »

Importations algériennes de voitures : des « chiffres hallucinants »

La situation du marché automobile algérien a occupé une partie du débat sur la déclaration de politique générale du gouvernement d’Aïmene Benabderrahmane qui a donné des « chiffres hallucinants » sur les importations de voitures.

Depuis 2020 et l’arrêt des unités d’assemblages de véhicules, les prix des voitures ont augmenté d’une façon vertigineuse, alors que le retour à l’importation se fait attendre.

| LIRE AUSSI : Voitures neuves en Algérie : des prix pour les riches

Jeudi, dans ses réponses aux députés qui ont soulevé la question, le Premier ministre a évoqué le dossier de l’importation de voitures.

| LIRE AUSSI : Le Premier ministre présente ses excuses aux Algériens – Vidéo

M. Benabderrahmane a donné des « chiffres hallucinants » des importations, enregistrés en 2012 et 2013, où les factures d’importations de voitures ont atteint respectivement 7,6 et 7,3 milliards de dollars.

« Je vous laisse imaginer le taux que représentent le gonflage de factures et les sommes injustifiées », a ajouté M. Benabderrahmane.

Avec ces sommes, l’Algérie aurait pu « construire dix usines d’assemblage de voitures », a déclaré le ministre.

L’Algérie a importé pour près de 15 milliards de dollars de voitures en deux ans

En 2014, la facture des importations de voitures de l’Algérie était de 5,7 milliards de dollars d’importations de voitures. Cette baisse par rapport à 2012 et 2013, a expliqué le premier ministre, est liée au début de la crise économique dans le pays après la chute des prix du pétrole, et non pas à la régulation des importations.

« Ils importaient des voitures à 4.000 dollars et les vendaient en Algérie à 14 000 dollars », a asséné M. Benabderrahmane, avant d’assurer que le gouvernement allait mettre fin à ces pratiques.

Poursuivant son réquisitoire contre les importateurs de voitures, Aimene Benabderrahmane s’est félicité d’avoir un « Parlement propre« , qui partage les mêmes convictions et principes que le gouvernement, ajoutant que cette vision commune est indispensable pour atteindre les buts tracés par les autorités.

Sous un tonnerre d’applaudissements, le Premier ministre a enchaîné : « Nous devons agir pour que cela ne se reproduise plus. » « Mais pour cela, il faudra être ferme », a-t-il dit, en promettant des mesures qui mettront un terme à la crise automobile en Algérie.

Une « véritable » industrie de montage de voitures en Algérie

Sans se prononcer sur le retour à l’importation des véhicules, le Premier ministre a parlé de la relance du projet de création des usines de montage de voitures en Algérie.

 »Il va sans dire qu’il faut encourager les constructeurs de voitures à investir dans notre pays », a-t-il déclaré.  »En échange de tous les avantages accordés aux constructeurs étrangers qui voudront investir en Algérie, ces derniers devront travailler en partenariat avec les entreprises algériennes, notamment en incluant les pièces fabriquées localement dans leur processus de production ».

Benabderrahmane termine sur une note d’espoir, en assurant que les négociations avec ces entreprises étaient à un stade avancé et devraient aboutir d’ici le mois de novembre.

 »Nous allons mettre en place une vraie production de voitures qui va profiter à l’économie du pays et créer des postes d’emploi », a terminé le Premier ministre.

  • Les derniers articles

close