Économie

Importations : l’Algérie serre davantage la vis

L’Algérie serre encore la vis sur les importations. Elle continue de durcir les conditions d’importation des produits destinés à la revente en l’état, dans le cadre de la régulation du commerce extérieur.

L’objectif du gouvernement est de réduire la facture importations, lutter contre les pratique frauduleuses des importateurs, de préserver les réserves de change et de développer la production locale.

Après avoir interdit l’importation des céréales par les importateurs privés, l’Algérie vient de prendre une mesure similaire pour le riz et les légumes secs.

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Dans une note datée de jeudi 9 février, l’Association des banques et établissements financiers (Abef) a informé les banques de la décision du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations de confier « l’exclusivité » de l’importation de riz et de légumes secs (lentilles, haricots, etc) à l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC).

En donnant cette exclusivité au monopole public de l’importation des céréales, le gouvernement interdit l’importation du riz et des légumes par d’autres opérateurs, publics ou privés, et ce pour la revente en l’état ou pour usage propre, précise la note de l’Abef.

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Importations : l’OAIC, le nouveau monopole public

C’est-à-dire que les importateurs et les transformateurs de ces produits sont désormais obligés de s’approvisionner en Algérie auprès de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), qui a déjà le monopole de l’importation des céréales.

L’Abef a demandé aux banques de prendre les mesures pour l’application de cette nouvelle mesure, autrement dit de ne plus domicilier les opérations d’importation du riz et des légumes secs.

En 2019, l’Algérie avait importé pour 300 millions de dollars de légumes secs.

La décision de confier l’exclusivité de l’importation du riz et des légumes secs à l’OAIC est un coup pour les importateurs qui activaient dans ce domaine. Ils rejoignent ainsi la longue liste des opérateurs, qui ont été touchés par les restrictions à l’importation, et qui se sont sucrés ces dernières années dans le commerce extérieur.

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