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Importer un véhicule de Chine : les pièges à éviter pour les Algériens

De nombreux Algériens se tournent vers la Chine pour importer les véhicules neufs ou d’occasion, mais attention aux pièges pour éviter l’arnaque.

Importer un véhicule de Chine : les pièges à éviter pour les Algériens
Photo par Kalyakan / Adobe Stock
Hammad Lilia
Durée de lecture 3 minutes de lecture
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La Chine s’est imposée comme la nouvelle destination privilégiée des Algériens pour importer des véhicules neufs ou de moins de trois ans. Les prix des voitures dans l’Empire du Milieu sont abordables par rapport à ceux pratiqués sur les marchés traditionnels comme la France.

En plus des prix, les difficultés d’obtenir un visa pour l’Hexagone et les pays de l’Union européenne en général avantagent aussi la Chine, mais attention à ces pièges qu’il faut éviter lors d’une opération d’importation de ce pays d’Asie.

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Le président de l’Association de protection et d’orientation du consommateur et son environnement (Apoce) Mustapha Zemmour détaille à TSA les précautions à prendre et les garanties dont il faut s’entourer pour importer un véhicule neuf ou de moins de trois ans de Chine. Le premier piège à éviter concerne le choix du prestataire qui va s’occuper de l’opération d’importation de la voiture de Chine vers l’Algérie. Vu les coûts de transport élevés par bateau entre la Chine et l’Algérie, des intermédiaires se sont mis en place pour regrouper les achats afin d’économiser les frais.

 « En général, ceux qui veulent importer de Chine ne peuvent pas se déplacer sur place. Ils cherchent bien sûr un véhicule à un prix intéressant, neuf ou d’occasion. Pour cela, ils s’attachent les services d’opérateurs spécialisés dans l’importation qui ont ouvert des bureaux en Chine pour accomplir toute la démarche : achat, embarquement, et livraison du véhicule en Algérie », explique-t-il d’emblée.

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Attention au choix de l’intermédiaire

 

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Mustapha Zebdi recommande aux acheteurs de « prendre toutes les précautions et d’avoir les garanties nécessaires pour que l’opération se fasse d’une manière légale et sûre ». Pour lui, le choix de l’intermédiaire est crucial dans la réussite de l’opération. La première erreur à ne pas commettre est de choisir un intermédiaire douteux. «Il ne faut pas s’orienter vers des gens inconnus qui ont juste des pages Facebook, et qui prétendent disposer d’énormes garages et de stocks de voitures en Chine. Il faut connaître la personne, directement ou indirectement via une recommandation sûre avant de s’engager, sinon c’est très risqué », précise-t-il.

 

Exiger un contrat détaillé

 

Pour sécuriser l’opération d’importation et éviter des surprise, Mustapha Zebdi recommande aux acheteurs de signer avec l’intermédiaire un contrat qui mentionne « clairement la marque et les caractéristiques du véhicule, le prix qui doit être définitif, le mode de paiement par tranches ou comptant, le délai de livraison, le kilométrage exact, l’année de production et l’année de mise en service, ces deux derniers critères sont très importants. Un véhicule produit en 2023 qui n’a pas roulé n’est pas neuf ».  

« Tout doit être mentionné dans le contrat pour éviter les surprises », insiste le président de l’Apoce qui conseille aussi de « vérifier la crédibilité de l’opérateur, notamment s’il opère d’une manière transparente avec un contrat en Algérie. Le paiement doit se faire par voie bancaire et non en espèces parce que c’est interdit. Il faut réclamer des vidéos et des photos du véhicule ».

 

« On a vu des gens arnaqués pleurer »

 

Le président de l’Apoce affirme que des acheteurs algériens de véhicules de Chine ont été arnaqués. « On a reçu des requêtes, des gens ont été arnaqués. On a vu des gens pleurer », confie-t-il.

Mustapha Zebdi cite quelques exemples. Le premier est une « personne d’un certain âge qui a pu économiser une petite somme pour acheter un véhicule, et qui a été en fin de compte arnaqué. Il s’est retrouvé avec un véhicule en son nom, mais avec des caractéristiques moindres que celles qu’il espérait ». Le deuxième est un acheteur dont véhicule s’est retrouvé « bloqué parce qu’il a refusé de payer un supplément qui n’était pas prévu ».

« D’autres personnes ont eu la surprise d’acheter un véhicule neuf, mais qui est en réalisé d’occasion. Un véhicule à zéro km n’est pas forcément neuf. Il peut être produit en 2023, déstocké et vendu alors qu’il n’a pas roulé On a alerté les gens sur cette arnaque, et saisi les instances concernées. On attend les résultats ».

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