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Israël bombarde le Qatar : les trois leçons d’une agression inédite

En frappant le Qatar ce mardi, Israël a montré qu’aucun pays de la région du Moyen-Orient n’est à l’abri. Pour les pays arabes de la région, ils doivent en tirer les leçons.

Israël bombarde le Qatar : les trois leçons d’une agression inédite
Les trois leçons tirées des frappes israéliennes contre le Qatar. | Image via dreamstime.com
Riyad Hamadi
Durée de lecture 2 minutes de lecture
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Israël a mené, ce mardi 9 septembre, des frappes aériennes sur Doha, la capitale du Qatar. Selon les médias israéliens, l’attaque a été effectuée par des avions de chasse.

La cible était des dirigeants du Hamas palestinien qui se trouvaient à Doha pour étudier la dernière proposition américaine de cessez-le-feu.

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Dans un communiqué, le bureau du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a tenu à préciser que l’attaque était « 100% » israélienne, une manière de dédouaner son allié américain. Mais la Maison Blanche a indiqué plus tard avoir été informée de l’attaque avant son lancement. Washington était donc au courant et n’a rien fait pour l’empêcher alors qu’elle dispose d’une base militaire au Qatar.

Même si Israël dit cibler le Hamas, c’est bien le Qatar qui a été frappé. D’ailleurs, le pays annonce ce soir un mort parmi ses forces de sécurité lors de ce bombardement.

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Cette attaque israélienne donne trois leçons que les pays arabes auraient tort d’ignorer.

1.        Les États-Unis ne protègent pas leurs alliés arabes contre Israël

La première concerne la position des Etats-Unis. Le Qatar est le principal allié de Washington, hors pays de l’Otan. Il accueille sur son sol la plus grande base américaine au Moyen-Orient, qui a pour mission de protéger les intérêts américains – et israéliens aussi – dans la région.

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En mai dernier, lors de sa tournée dans les pays du Golfe, Donald Trump a eu droit à un cadeau exceptionnel de la part de l’émir du Qatar : un avion estimé à 400 millions de dollars. Sans compter des contrats de plusieurs centaines de milliards de dollars octroyés par le richissime émirat du Golfe pour les entreprises américaines.

Cette « générosité » n’a servi à rien. Le Qatar a été frappé par Israël avec la bénédiction des Etats-Unis, selon les médias israéliens. A méditer par les alliés de Washington dans la région.

2.        Israël n’a pas plus de limites

Israël commet un génocide à Gaza. Le silence de nombreux pays arabes et de la communauté internationale – à quelques exceptions près – l’encourage à pousser plus loin : elle a attaqué le Liban, l’Iran, le Yémen, la Syrie…et maintenant le Qatar. Ce dernier n’est pourtant pas sur la liste officielle des « ennemis » d’Israël. Un avertissement pour tous les autres : personne n’est à l’abri, y compris les pays du Golfe.

3.        Les politiques de normalisation n’ont servi à rien

Ce mardi, les Emirats arabes unis, principal allié d’Israël dans la région, a condamné l’attaque contre le Qatar, sans remettre en cause sa normalisation avec Tel Aviv. Officiellement, les pays arabes engagés dans la normalisation ont vendu un projet : pousser Israël vers la paix.

Mais cinq ans après les Accords d’Abraham, la solution à deux Etats est quasiment enterrée. Israël menace désormais tous les pays arabes. 

TSA +