La France a réitéré, ce mercredi 6 mars, sa position prudente concernant la situation en Algérie. Interrogé par un député lors d’une séance à l’Assemblée nationale, Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères, a commencé par « rappeler les liens forts et multiples qui unissent l’Algérie et la France » en « particulier l’importance de la communauté algérienne en France ». Pour le ministre français, « tout ce qui se passe en Algérie a des implications en France ».
Le ministre français a évoqué des manifestations importantes après la décision du président Bouteflika de briguer un cinquième mandat. « Je constate comme vous l’importance des manifestations, de la protestation populaire qui s’est déroulé depuis la décision du président Bouteflika de déposer sa candidature pour un nouveau mandat », a-t-il dit.
« Je constate aussi que les manifestations sont restées pacifiques et que les forces de sécurisé ont apporté une réponse mesurée », a-t-il ajouté.
« Je souhaite vraiment que cet esprit de responsabilité puisse perdurer et que le peuple algérien trouve les voix de sortie de cette crise. C’est pourquoi nous souhaitons que le processus électoral puisse se dérouler dans de bonnes conditions avec toute la transparence et la sérénité nécessaires », a encore dit le ministre français.
« Il s’agit d’un moment essentiel pour l’histoire de l’Algérie. Il faut que l’Algérie trouve l’impulsion nécessaire pour faire face aux défis qui sont devant elle et l’impulsion nécessaire pour répondre aux aspirations profondes de son peuple. C’est dans cet esprit que nous apprécions aujourd’hui la situation », a-t-il détaillé.
Par ailleurs, selon Jean-Yves Le Drian, aucun mouvement migratoire particulier n’a été enregistré depuis le début des manifestations. « Les flux migratoires avec l’Algérie sont stables », a-t-il dit en réponse à la question du député.