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Jordanie : des arrestations, l’ex-prince héritier assigné à résidence

Jordanie : des arrestations, l’ex-prince héritier assigné à résidence

Les autorités en Jordanie ont procédé à l’arrestation d’une vingtaine de personnes et à l’assignation à résidence de l’ex-prince héritier et demi-frère du roi Abdallah pour menace à « la sécurité et la stabilité » du pays, rapporte ce samedi le journal américain The Washington Post.

Le prince Hamza Ben Hussein, fils du défunt roi Hussein, a été assigné à résidence dans son palais à Amman dans le cadre d’une enquête sur un complot présumé visant à renverser son demi-frère le roi Abdallah.

L’assignation à résidence est intervenue suite à la découverte d’un « complot complexe de grande envergure » impliquant au moins un autre membre de la famille royale jordanienne ainsi que des chefs tribaux et des membres de l’establishment politique et sécuritaire du pays, selon la même source. Le complot inclurait également le soutien « étranger », selon un rapport des services de renseignements américains transmis à l’administration du nouveau président Joe Biden.

Outre la vingtaine d’arrestations déjà effectuées, d’autres arrestations seraient attendues dans les prochains jours. Les Forces armées jordaniennes ont confirmé ce samedi que plusieurs arrestations ont été effectuées et que le prince héritier Hamza a été sommé de « cesser toute activité pouvant être utilisée pour cibler la sécurité et la stabilité de la Jordanie », précisant que l’ex-prince héritier n’a pas été arrêté mais qu’une « enquête approfondie » est en cours.

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« Corruption et incompétence »

Pour sa part, le prince Hamza a démenti dans une vidéo publiée samedi soir toute implication dans un complot, affirmant que les actions menées à son encontre constituaient une tentative de le faire taire sur la corruption dans le pays. Le demi-frère du roi a également confirmé qu’il n’était « pas autorisé à sortir, communiquer ou accueillir des personnes, parce que durant les réunions où j’ai été présent ou sur les réseaux, il y avait des critiques à l’encontre du gouvernement ou du roi ».

« Je ne suis pas le responsable de l’échec de la gouvernance, de la corruption et de l’incompétence qui prévaut dans notre structure de gouvernance depuis 15 à 20 ans et qui s’aggrave d’année en année », a affirmé le prince Hamza, dont les relations avec son demi-frère ont été affectées par la décision de ce dernier de lui retirer son titre de prince héritier en 2004.

« Le roi Abdallah est un partenaire clé des États-Unis, et il a tout notre soutien », a indiqué pour sa part le porte-parole du département d’État américain, Ned Price, cité par le Washington Post, précisant que l’administration Biden suivait le dossier de près et était en contact avec les autorités jordaniennes.

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