
L’Algérie a pris deux mesures importantes pour renforcer le financement de son économie dans un contexte de baisse de l’inflation et d’une croissance record du secteur hors hydrocarbures.
Les deux mesures ont été prises par le Conseil monétaire et bancaire, selon un communiqué de la Banque d’Algérie adressé à TSA. Il s’agit de :
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1- Abaisser le taux directeur de 25 points de base pour le fixer à 2,75 % contre 3 % auparavant.
2- Abaisser le taux de la réserve obligatoire de 100 points de base pour le porter à 2 % contre 3 % précédemment.
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La Banque d’Algérie explique que cet « assouplissement des conditions monétaires vise à accroître la capacité du système bancaire à financer l’économie ».
Ces deux mesures ont été prises lors d’une session ordinaire du Conseil de la monnaie et du crédit sous la présidence du gouverneur de la Banque d’Algérie, Salah Eddine Taleb, ce jeudi 28 août, selon le document publié par le régulateur.
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Croissance hors hydrocarbures record
Cette session a été consacrée à « l’examen de l’évolution récente des indicateurs économiques et monétaires et aux mesures à mettre en place en matière de politique monétaire », selon la même source.
Les deux mesures majeures du Conseil monétaire et bancaire ont été prises à la lumière de trois indicateurs économiques clés du premier semestre 2025, et des « perspectives à moyen terme », selon la même source.
Le premier indicateur est la croissance économique qui a été « vigoureuse au cours du premier trimestre de 2025, affichant 4,5 % contre 4,2 % à la même période de 2024 ». Cette hausse est due à une « croissance réelle record des secteurs hors hydrocarbures de 5,7 % au premier trimestre de 2025 contre 4,3 % au premier trimestre de 2024 », précise le document.
Croissance modérée de la masse monétaire
Le deuxième indicateur est relatif à une croissance « modérée » de la masse monétaire, au sens large : 3,81 % à fin juin 2025 comparativement à fin décembre 2024, précise la Banque d’Algérie, en soulignant que cette croissance de la masse monétaire a été « tirée, principalement, par la hausse des crédits à l’économie. »
« En effet, les crédits à l’économie ont enregistré une croissance appréciable de 5,36 % en un semestre « à fin décembre 2024 et fin juin 2025), contre un taux de croissance de 5,26 % durant toute l’année 2024 », selon le communiqué.
Le troisième et dernier indicateur pris en compte dans la décision d’abaisser le taux directeur et le taux obligataire concerne l’inflation globale.
Baisse de l’inflation
En glissement annuel, explique le communiqué, elle s’est « sensiblement décélérée pour atteindre – 0,35 % en juillet 2025, en baisse de 6 points de pourcentage par rapport au même mois de l’année précédente tout autant que l’inflation en moyenne annuelle qui a enregistré 3,14 % en juillet 2025 contre 6,12 % en juillet 2024 ».
Pour l’inflation sous-jacente, en glissement annuel, elle s’est aussi, « nettement décélérée, passant de 3,92 % en juillet 2024 à 2,58 % en juillet 2025 ». Pour le Conseil monétaire et bancaire, ces évolutions confirment le « trend baissier de l’inflation qui est restée inférieure, durant plusieurs mois consécutifs, à l’objectif de la politique monétaire. »