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La Coface juge sévèrement les choix économiques du gouvernement algérien

La Coface juge sévèrement les choix économiques du gouvernement algérien

Selon la Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur (Coface), l’économie algérienne devrait continuer de ralentir en 2018.

« Même si le secteur pétrolier a enregistré une forte croissance au cours de l’année, il n’a pas compensé le ralentissement de l’activité hors pétrole », indique la Coface ce mercredi 23 janvier.

En outre, précise le rapport, « la reconduite des quotas de production dans le cadre de l’accord Opep devrait limiter la croissance du secteur pétrolier, déjà pénalisé par le manque d’investissements et la maturité de certains champs pétroliers ».

La Coface souligne également que « les exportations -de pétrole principalement- ont légèrement augmenté en 2017 et cette progression, bien que faible, devrait se poursuivre en 2018 ». Mais, « l’écart entre les exportations et les besoins en importations du pays persiste ». Les réserves de change continuent de baisser et devraient tomber sous le seuil de 100 milliards de dollars en 2018.

Si l’assureur-crédit note la mise en place en 2018 d’une « nouvelle loi visant à accroître l’attractivité du secteur (énergétique) auprès des investisseurs étrangers en limitant les restrictions imposées aux compagnies étrangères », elle estime que « ses effets ne devraient pas être visibles à court terme ».

Le rapport note également que le soutien à la consommation via l’augmentation des dépenses sociales est un mauvais calcul. D’une part, il se fait « au détriment de l’investissement public, d’autre part « l’impact de cette mesure sur le pouvoir d’achat des ménages risque d’être limité par la hausse de l’inflation », juge l’assureur-crédit.

En effet, rappelle la Coface, le gouvernement a adopté en septembre 2017 une nouvelle loi-cadre permettant à l’État d’emprunter directement auprès de la Banque d’Algérie pour cinq ans, via la planche à billets. « Cette méthode de financement entraînera des pressions inflationnistes internes plus importantes », prévient la Coface.

Enfin, l’assureur-crédit note que le ralentissement économique commence « à avoir un impact social », ce qui va « inciter le gouvernement à poursuivre sa généreuse politique en matière de transferts sociaux au détriment d’un assainissement budgétaire ».

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