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La fiche « Algérie » en cours de révision par le ministère français des Affaires étrangères

La fiche « Algérie » en cours de révision par le ministère français des Affaires étrangères

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Xavier Driencourt, ambassadeur de France en Algérie.

Dans un entretien exclusif accordé, ce mardi 23 janvier, au site spécialisé Visas & Voyages Algérie, l’ambassadeur de France Xavier Driencourt a affirmé qu’un travail de révision est en cours d’opération concernant la fiche conseils aux voyageurs publié sur le site du ministère des Affaires étrangères.

« Quel que soit le pays considéré, la fiche conseils aux voyageurs est un instrument qui n’est pas figé, mais qui a au contraire vocation à évoluer, à être actualisé. S’agissant de l’Algérie, ce travail est en cours », a-t-il ainsi déclaré.

Des informations trop anxiogènes ?

Tandis que la dernière mise à jour date du 2 décembre 2016, le point majeur qui pose problème concerne les informations relatives à la sécurité du pays.

À l’heure où l’Algérie commence à s’ouvrir au tourisme et susciter l’intérêt de certains voyagistes – Voyageurs du monde a répertorié Alger dans son top 10 des destinations 2018 –, le ministère des Affaires étrangères classe le Sud algérien en zone rouge (formellement déconseillé) quand il juge le reste du pays comme « déconseillé, sauf raison impérative ».

Des propos qui se veulent donc plus nuancés. Plus proche, aussi, de la situation réelle du Sahara algérien, comme indique le témoignage d’un reporter de Trek magazine, qui a consacré dans son dernier numéro un dossier intitulé « Sahara, peut-on y revenir ? » : « Le Sahara n’est pas un monde de bisounours uniquement destiné à satisfaire nos attentes touristiques. Mais de là à imaginer que chaque dune dissimule un Toyota mal intentionné, la marche est vaste ».

Ce travail de mise à jour s’imposait donc. Et va dans le sens du développement touristique du pays, qui ravit l’ambassadeur. « L’Algérie dispose d’un potentiel touristique énorme. Il y a en effet des signaux qui s’expriment s’agissant d’un intérêt renouvelé des Français pour la destination Algérie. C’est positif, je m’en félicite, car ce pays le mérite ».

Pas d’intention de durcir les conditions d’obtention de visa

Après avoir annoncé que les demandes de visas pour la France ont doublé ces cinq dernières années, Xavier Driencourt a expliqué qu’un bon nombre de demandes était refusé en raison de dossiers souvent incomplets. Il a ajouté que le fait de « disposer des ressources suffisantes pour couvrir les frais du séjour et d’un hébergement en France » était des critères déterminants dans l’obtention d’un visa.

Par ailleurs, M. Driencourt a balayé l’idée d’un durcissement en matière de délivrance des visas. « La France n’a jamais eu une telle intention, le nombre de visas délivrés ces dernières années étant en forte hausse (410 000 en 2017) », a-t-il souligné, avant d’expliquer que les attentats terroristes ont incité les pays membres de l’espace Schengen « à plus de rigueur et de prudence ».

L’ambassadeur a rappelé que près de 26 000 Algériens poursuivent leurs études en France. « La France a une politique résolument attractive en direction des étudiants étrangers. En 2017, 9300 visas de long séjour pour études ont été délivrés en Algérie, soit une augmentation de 64 % par rapport à 2015 », a-t-il commenté.

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