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La Libye renoue avec la violence armée

La Libye renoue avec la violence armée

La Libye renoue avec la violence. Le cessez-le-feu signé en octobre 2020 a été rompu par les troupes du maréchal Haftar qui ont annoncé ce mardi matin leur entrée dans la capitale Tripoli, siège du pouvoir exécutif rival du gouvernement d’Abdelhamid Dbeibah.

L’annonce a été faite par le gouvernement de Fathi Bachagha, désigné par le Parlement, siégeant à l’Est, fief du maréchal Haftar.

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Selon Al Arabiya, citant le ministre de l’Intérieur du gouvernement de Bachagha, ce dernier est entré dans la capitale libyenne et l’opération de sécurisation de la ville se déroule normalement, avec un déploiement massif des forces de sécurité.

Le service de presse du gouvernement soutenu par Haftar a annoncé « l‘arrivée du premier ministre du gouvernement libyen Fathi Bachagha, accompagné de plusieurs ministres, dans la capitale Tripoli, pour y débuter ses travaux ».

France 24 rapporte que des affrontements armés ont opposé les deux camps rivaux ce mardi matin.

Désigné en février dernier par le Parlement comme chef du gouvernement, Fathi Bachagha s’est heurté au refus de Dbeibah de lui céder le pouvoir, en dépit des pressions exercées par les soutiens du maréchal Haftar comme l’Égypte.

L’Algérie a reçu Dbeibah le 19 avril dernier, ce qui a suscité des critiques de la part du camp Haftar. À Alger, le chef du gouvernement libyen a souligné le « rôle important » de l’Algérie en faveur des élections présidentielles en Libye et de leur « nécessaire tenue dans les meilleurs délais possibles« .

Il a également évoqué le « soutien à la coopération économique entre les deux pays,  notamment dans le domaine du pétrole et du gaz, à la lumière de la  conjoncture mondiale » actuelle, selon le compte rendu de l’agence officielle.

Entente entre l’Algérie et la Turquie

En visite d’État de trois jours en Turquie depuis dimanche, le président Abdelmadjid Tebboune a souligné lundi la « convergence de vues fondamentale » avec la Turquie quant à la « nécessité de redonner la parole au peuple libyen pour lui permettre de décider de son sort à travers des élections« .

Il a soutenu que le règlement de la crise en Libye passait par « l’organisation d’élections honnêtes qui restituent le pouvoir au peuple libyen« . L’Algérie et la Turquie « peuvent contribuer à la gestion » de ces élections, a-t-il dit.

Le gouvernement Dbeibah a été constitué au début de l’année 2020, avec comme mission l’organisation d’élections présidentielles et législatives pour sortir la Libye d’une grave crise politique dans laquelle ce pays est plongé depuis la chute du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011, dans le sillage du Printemps arabe.

Le maréchal Haftar a tenté en vain de conquérir militairement Tripoli en 2019, mais son offensive a été repoussée grâce notamment à l’intervention militaire turque. L’Algérie avait alors indiqué que Tripoli était une ligne rouge à ne pas franchir.

Un cessez-le-feu a été signé entre les deux camps rivaux en octobre 2020 pour préparer les présidentielles qui étaient prévues en décembre 2021, avant d’être reportées à une date ultérieure.

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