La consommation nationale en carburants s’élève à 14 millions de tonnes par an, a annoncé le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, cité par la Radio nationale.
Dans le détail, l’Algérie consomme 9,7 millions de tonnes de gasoil annuellement, tandis que 4,3 millions de tonnes d’essence sont également consommées. Le pays importe en outre 3,2 millions de tonnes d’essence, représentant 23% de ses besoins de consommation, a indiqué le ministre.
Selon Raouya, les prix des carburants en Algérie demeurent en-deçà des prix à l’international et ce en dépit des augmentations introduites en 2016 et 2017. Le ministre a de plus expliqué que les dysfonctionnements budgétaires enregistrés à cause de la chute des cours du pétrole nécessitent la révision des prix d’énergie. Ceci non seulement à des fins de rationalisation de la consommation énergétique mais surtout pour rationaliser les aides financières directes et indirectes, réduire les importations, préserver l’environnement et la santé du citoyen et tarir les sources de la contrebande transfrontalière.
Par ailleurs, pour des raisons liées à l’environnement, aucune augmentation n’est décidée pour les prix du butane, du propane et du GPL, puisqu’il s’agit des moins polluants parmi les carburants. Ces trois carburants bénéficient déjà d’une TVA réduite à 9%. La loi de Finances 2018 prévoit en parallèle une hausse de la taxe sur le carburant à raison de 5 DA/litre pour l’essence et de 2 DA/litre pour le gasoil. Les essences super et sans plomb devraient coûter près de 42 dinars le litre à partir du 1er janvier 2018, tandis que le gasoil passerait à près de 23 dinar le litre.
