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L’Algérie interdit le recours à la grève dans plusieurs secteurs

L’Algérie interdit le recours à la grève dans plusieurs secteurs

L’Algérie encadre sévèrement le recours à la grève dans plusieurs secteurs. Selon un décret exécutif signé par le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, il est même interdit de faire grève dans certains secteurs dits stratégiques.

Le texte fixe la liste des personnels et des fonctions dans les secteurs où la grève est interdite. Il s’agit des magistrats, des fonctionnaires nommés par décret ou en poste à l’étranger, des personnels des services de sécurité, des agents de sécurité interne en mission de protection des sites et établissements, des personnels des services de la protection civile, des agents des services d’exploitation du réseau des transmissions nationales des ministères chargés de l’Intérieur et des affaires étrangères, des agents actifs des douanes, des corps de l’administration pénitentiaire.

Les imams des mosquées, les contrôleurs de la navigation aérienne et maritime, les personnels des établissements comprenant des installations sensibles et stratégiques, les personnels des centres de contrôle d’installations, de téléconduite du système électrique national et des réseaux d’énergie, les agents appartenant aux corps spécifiques de l’administration des forêts, les directeurs d’établissements publics de l’éducation nationale et le personnel d’inspection dans les secteurs de l’éducation, de la formation et de l’enseignement professionnels sont aussi interdits de faire grève, selon le décret exécutif publié au Journal officiel, ce lundi 23 octobre.

L’Algérie interdit aux imams, diplomates, magistrats de faire grève

Le texte explique que la liste des secteurs concernés par l’interdiction de recourir à la grève englobe les « domaines de la défense et de la sécurité nationales, ainsi que les secteurs stratégiques et sensibles en termes de souveraineté ou de maintien des services essentiels d’intérêt vital pour la Nation. » Cette décision vise à « maintenir la continuité des services publics essentiels et à assurer l’approvisionnement en besoins essentiels du pays et de la population dont l’interruption pourrait exposer le citoyen à des risques pour sa vie, sa sécurité ou sa santé, ou potentiellement conduire, par les conséquences de la grève, à une crise grave », toujours selon le décret signé par Aïmene Benabderrahmane.

Le décret ajoute que ces secteurs comprennent, notamment, les « services de la justice, de l’intérieur, de la protection civile, des affaires étrangères, des finances, des affaires religieuses, de l’énergie, des transports, de l’agriculture, de l’éducation et de la formation et de l’enseignement professionnels. »

Outre la suppression du droit de grève dans plusieurs secteurs, l’Algérie a fixé une autre liste des secteurs d’activités nécessitant la mise en œuvre d’un service minimum obligatoire, parmi lesquels figurent les « services publics de santé de permanence, des urgences, de dispensation et de distribution des médicaments et les laboratoires d’analyses médicales, les services chargés de la production, de l’approvisionnement et de la distribution de produits sanitaires, notamment les produits pharmaceutiques et les dispositifs médicaux ».

Cette obligation concerne aussi les services de l’administration publique chargés des activités diplomatiques de l’État, de l’administration de la justice, les services de manutention portuaire et aéroportuaire et de transport des produits reconnus dangereux, rapidement périssables ou liés aux besoins de la défense nationale, les services des inhumations et des cimetières, les services liés au fonctionnement du réseau national de télécommunications, de la radio, de la télévision et de la télédiffusion, et les services liés directement à la production d’énergie destinée à alimenter le réseau de télécommunications, ainsi que les services indispensables au fonctionnement des centres de transit des télécommunications nationales et à la maintenance du réseau des transmissions nationales, les services liés à la production, au transport, au chargement et à la distribution de l’électricité, du gaz, des hydrocarbures, des produits pétroliers et de l’eau, les services municipaux d’enlèvement des ordures au sein des structures sanitaires et des abattoirs, les services de contrôle sanitaires, y compris les services phytosanitaires et vétérinaires opérant aux frontières, au niveau des ports et aéroports, les services vétérinaires publics et privés et les services de désinfection….

Le décret précise que le service minimum obligatoire « ne peut être inférieur à 30% de l’effectif total des travailleurs concernés par la grève. »

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