Engagée sur plusieurs projets dont les études ont été entamées en 2010 avant qu’ils ne soient suspendus en raison de la dégradation de la situation dans ce pays voisin, le groupe Sonelgaz entend conquérir de nouveau le marché libyen.

En visite ce mardi à Alger, une délégation de General electricity company of Libya (Gecol) a engagé des discussions avec ses homologues algériens dans la perspective de la fourniture de gaz à la Libye, mais éventuellement la réalisation d’autres projets.

« Nous avons une production nationale excédentaire en énergie électrique, notamment en hiver. Et à cette période, nos frères libyens ont besoin de cette énergie. Nous sommes donc en train d’étudier les possibilités d’un raccordement électrique de haute tension entre l’Algérie et la Libye à  travers la Tunisie pour exporter notre énergie et leur offrir nos services à travers ces lignes électriques », a indiqué à l’agence officielle Mohamed Arkab, le PDG de Sonelgaz, en marge d’une réunion qui a regroupé les responsables de ces deux compagnies.

« Plusieurs projets sont à l’arrêt en Libye, d’autres n’ont pas encore démarré. Donc, nous voulons être les premiers à être présents sur le marché libyen », a-t-il affirmé.

Arkab suggère même que Sonelgaz, grâce à son savoir-faire, pourrait aussi investir d’autres créneaux comme la construction de centrales électriques.

« Nos entreprises nationales, qu’elles soient publiques ou privées, maîtrisent à présent les différents aspects de la production, le transport et la distribution de l’énergie. Nous devons alors en profiter pour aller vers l’exportation de notre savoir-faire vers la Libye, un pays avec lequel nous avons plusieurs points communs, notamment des frontières qui peuvent nous faciliter la coopération ».

Le groupe public envisage ainsi de parvenir, grâce au travail de la commission conjointe, à la mise en place de moyens de production de l’électricité en Libye, la construction de centrales électriques et de réseaux électriques de basse et haute tension, ainsi que l’interconnexion électrique entre les deux pays à travers des réseaux de 220 et 400 Kv.

Jugeant « énorme », les besoins libyens, le responsable de Gecol, Ali Mohamed Saci a, pour sa part, affirmé que son groupe attend beaucoup du partenariat avec la Sonelgaz.

« Nous rencontrons beaucoup de difficultés dans la production et le transport de l’électricité en Libye. Donc, nous voulons également bénéficier du réseau algérien pour alimenter certaines villes de l’ouest et  du sud libyen », a-t-il dit. Il a souhaité que Sonelgaz entame, à court terme, le transfert de son savoir-faire dans la production, le transport et la maintenance de l’énergie électrique vers son pays.