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Algérie – France : quel avenir pour la relation économique ?

Algérie – France : quel avenir pour la relation économique ?

Les propos du président français sur le système algérien et son interrogation sur l’existence de la nation algérienne avant la colonisation ont plongé les relations entre l’Algérie et la France dans une crise d’une ampleur inédite.

En réaction aux déclarations d’Emmanuel Macron qui ont été révélés samedi 2 octobre par le journal Le Monde, l’Algérie a exprimé samedi son rejet « catégorique de l’ingérence inadmissible dans ses affaires intérieures », a indiqué la présidence de la République dans un communiqué qui a qualifié d’ « irresponsables » les propos du président français.

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En plus de cette réaction, l’Algérie a pris deux décisions importantes. D’abord, le rappel de l’ambassadeur d’Algérie Mohamed-Antar Daoud pour consultation, puis l’interdiction de survol de l’espace aérien algérien aux avions militaires français opérant au Sahel dans le cadre de l’opération Barkhane.

Le survol du territoire algérien par des appareils militaires français avait été autorisé en 2013 par le défunt président de la République, Abdelaziz Bouteflika.  

En plus de ces deux décisions, l’Algérie pourrait prendre une troisième mesure qui concerne les échanges commerciaux entre les deux pays.

La France 2e fournisseur de l’Algérie

« Nous allons procéder à une évaluation minutieuse de nos relations économiques et commerciales avec la France. Au terme de celle-ci, bien sûr nous nous réservons la possibilité de réorienter, en toute souveraineté, certains flux vers d’autres partenaires plus prévisibles, plus conséquents et  surtout plus soucieux de l’égalité souveraine des nations », a indiqué à TSA ce dimanche 3 octobre une source algérienne proche du dossier.

Une telle décision serait lourde de conséquences pour les entreprises françaises qui sont fortement présentes sur le marché algérien, avec des filiales locales comme les banques Société Générale et BNP Paribas, Lafarge (ciment), Renault (voitures) et Sanofi (médicaments), ou en exportant directement leurs produits vers le pays.

En 2020, la France était le 2e partenaire commercial de l’Algérie avec des exportations de 3,6 milliards de dollars et une part de marché de 10,6%, derrière la Chine, avec 5,7 milliards de dollars d’exportations et une part de marché de 16,81%.

Sur la liste des fournisseurs de l’Algérie, la France devance l’Italie (2,4 milliards de dollars, 7,05%), l’Allemagne (2,2 milliards de dollars, 6,48%) et l’Espagne (2,1 milliards de dollars, 6,22%).

Sur la liste des pays clients de l’Algérie, la France arrive également en deuxième position derrière l’Italie (1er, 3,44 milliards de dollars), avec 3,25 milliards de dollars de produits algériens importés, devant l’Espagne avec 2,3 milliards de dollars, la Turquie (2,12 milliards de dollars) et la Chine (1,16 milliard de dollars).

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