Le RND a exprimé ce dimanche 15 octobre son souhait de voir la communauté nationale établie en France constituer un « lobby économique et politique en France ». Dans un communiqué en hommage aux victimes des événements du 17 octobre 1961, le parti d’Ahmed Ouyahia note qu’il saisit cette occasion de la commémoration pour « saluer fraternellement toute la communauté algérienne en France qu’il s’agisse des nationaux ou de binationaux ».

« Ces compatriotes sont une partie intégrante du peuple algérien. Ils seront demain, nous l’espérons, le lobby économique et politique de l’Algérie en France », soutient le parti d’Ouyahia. Dans le contexte actuel, ce message se décline comme un grand revirement d’Ahmed Ouyahia, s’il ne constitue pas un clin d’œil pour inviter cette communauté à apporter son concours au redressement économique du pays.

On se rappelle, Ahmed Ouyahia a été un farouche partisan d’une disposition constitutionnelle imposant la nationalité algérienne exclusive pour tout postulant aux hautes responsabilités de l’État et aux fonctions politiques.

« Ceux qui aiment l’Algérie devront venir vivre avec les Algériens », avait déclaré Ouyahia contrairement à Amar Saâdani, alors SG du FLN, qui avait plaidé l’amendement de l’article.  « L’Algérie a traversé une période difficile qui a provoqué un départ massif de ses cadres et de ses compétences à l’étranger. Nous avons des cadres (binationaux) compétents dans plusieurs domaines (…) qui souhaitent participer au développement du pays. Cet article les empêche de le faire. Nous demandons son amendement », avait réclamé Saâdani, début 2016, avant la révision de la Constitution.

En novembre, le parlement avait adopté un projet de loi fixant la liste des postes et fonctions dont l’accès requiert la nationalité algérienne exclusive.