Le président du club sportif amateur (CSA) du CR Belouizdad Karim Chettouf revient dans cet entretien sur « la crise financière » que traverse le Chabab, ayant précipité le départ ce mercredi de l’entraîneur Taoufik Rouabah, le troisième technicien à quitter le navire durant cette intersaison.
Aux dernières nouvelles, nous avons appris que l’entraineur Rouabah a fini par démissionner de son poste quelques jours seulement après son arrivée. Voulez-vous nous donner plus d’explications ?
Je tiens à préciser que Rouabah a certes dirigé le groupe durant quelques séances d’entrainement et a même été sur le banc mardi lors du match amical face à l’USM Blida (victoire 2-0), mais il n’a pas signé son contrat. Il a décidé de partir en raison de la situation difficile que traverse le club notamment sur le plan financier.
La situation est d’autant plus grave d’autant que Rouabah est le troisième entraineur à quitter le CRB durant l’intersaison après Ait Djoudi et Bougherara…
Ce qui nous intéresse maintenant c’est de permettre au CRB de trouver des solutions. Le problème n’est pas celui d’entraineur. Il y’a plusieurs entraineurs sur le marché et nous allons finir par dénicher celui qui aura à mettre toute sa volonté au service de l’équipe.
Mais comment expliquez-vous cette série de démissions ?
Pour ne rien vous cacher, les trois entraineurs techniciens qui se sont succédé cet été ont tous exigé la régularisation financière des joueurs pour pouvoir travailler dans de bonnes conditions, selon leurs propos. Hors, ça été difficile de réaliser leur exigence au vu de la crise que traverse le CRB, ce qui leur a poussé à démissionner de leur poste. Mais je regrette le fait qu’ils aient accepté de driver l’équipe alors qu’ils savent que le CRB vit une crise financière. Ils auraient dû ne pas accepter la mission dans ce cas là dès le début.
Alors que la plupart des clubs de la Ligue 1 Mobilis ont atteint un degré de préparation important, le CRB est en train carrément de compromettre sa période pré-saison…
Nous sommes conscients que la situation est difficile. L’urgence est de trouver des solutions immédiates pour permettre à l’équipe de continuer sa préparation et entamer la saison dans les meilleures conditions. D’ailleurs, en tant que président du CSA, actionnaire majoritaire au sein de la SSPA, j’ai rencontré récemment le wali d’Alger qui nous a promis de prendre en charge nos doléances.
Qu’en est-il du président du club Mohamed Bouhafs, de plus en plus contesté…
Il a sa part de responsabilité dans ce qui se passe actuellement, c’est tout ce que je peux dire.
Etes-vous confiant pour l’avenir du CRB ?
Oui bien évidemment. Nous avons déjà traversé une période similaire, et nous avons réussi notre pari de sauver le club. En 2017, nous avons engagé l’entraineur marocain Badou Zaki alors que le club était sérieusement menacé par la relégation. Au final le club avait assuré son maintien et a remporté en sus la Coupe d’Algérie.
Un dernier mot pour conclure…
Nous devons tous, sans exception, mettre la main à la patte pour sauver le Chabab. L’heure désormais est à la mobilisation. Je lance un appel aux anciens dirigeants pour apporter leur aide, ça y va de l’avenir de ce glorieux club.
