Le Front national algérien (FNA) a perdu le seul siège qu’il avait gagné aux élections législatives du 4 mai 2017. Le Conseil constitutionnel, qui a proclamé les résultats lundi 8 mai au soir, a enlevé le siège obtenu par Hamza Benchaa à Relizane pour le donner au RND.  Le RND qui « récupère » trois sièges au détriment du FNA et de l’Alliance nationale républicaine (ANR), selon les décisions de l’institution de Mourad Medelci.

« Cela ne nous étonne pas. Notre action va au-delà de ce retrait de notre siège. Il y a eu un bourrage des urnes, une fraude massive et un détournement de voix. Nous demandons l’annulation des résultats de ce scrutin », nous a déclarés Moussa Touati, président du FNA, qui poursuit une grève de la faim au siège de son parti à Alger.

Il vient de saisir par lettre le président de la République pour demander l’annulation des résultats des élections législatives en raison du « nombre élevé des irrégularités ». « Et nous allons écrire au Conseil constitutionnel pour exiger l’ouverture d’une enquête sur les empreintes et les signatures sur les registres électoraux dans les bureaux de vote. Ce Conseil est tenu de vérifier l’authenticité de ces signatures et empreintes », a ajouté le président du FNA.

Selon lui, le taux national de participation au scrutin n’a pas dépassé les 16 %. Le Conseil constitutionnel a annoncé un taux de 35,37 %. Dans une déclaration, rendue publique lundi 8 mai, Moussa Touati a appelé tous les partis ayant subi « la hogra » durant les législatives à réagir « au lieu de subir l’humiliation de l’attente devant les fraudeurs pour qu’ils leur donnent quelque chose ».

Le FNA est l’un des principaux perdants des législatives du 4 mai, selon les résultats officiels. Ce parti de la mouvance nationaliste est passé de 13 sièges en 2007 à 0 siège en 2017.