Direct Live Search
Search

Le nouveau ministre du Tourisme et la censure des livres

Hacène Mermouri a été nommé, mercredi 12 juillet, ministre du Tourisme et de l’Artisanat. Avant de rejoindre le gouvernement, ce Targui natif de Djanet à Illizi occupait le poste de…

powered by evolution group
Le nouveau ministre du Tourisme et la censure des livres
Aicha Merabet
Durée de lecture 1 minutes de lecture
Suivez nous sur Google News
Suivez nous Google News
Temps de lecture 1 minutes de lecture

Hacène Mermouri a été nommé, mercredi 12 juillet, ministre du Tourisme et de l’Artisanat. Avant de rejoindre le gouvernement, ce Targui natif de Djanet à Illizi occupait le poste de directeur du livre et de la lecture publique au ministère de la Culture depuis 2015. Deux ans après sa nomination à ce poste, des livres qui étaient vendus dans de nombreuses librairies sont interdits d’importation.

| LIRE AUSSI : Qui est Hacène Mermouri, le nouveau ministre du Tourisme ?

A lire aussi : Visas diplomatiques : l’Algérie accuse la France de « mauvaise foi »

Il s’agit notamment des livres de Malek Chebel, anthropologue des religions. L’auteur d’origine algérienne a notamment écrit Le kama-sutra arabe, un livre qui serait à l’origine de la décision de la censure. Certains livres de Tariq Ramadan et des ouvrages de l’écrivain français et juif d’origine polonaise Marc Halter ont également été interdits ces derniers mois.

Autre livres interdits : « L’Histoire secrète du pétrole algérien » de Hocine Malti, « Alger-Paris, une histoire passionnelle » de Christophe Dubois et de Marie-Christine Tabet. « Il ne nous ont pas expliqué les raisons. Mais pour le livre de Malek Chebel, j’ai compris qu’ils pensaient qu’il s’agissait d’un livre pornographique. Ce qui n’est pas du tout le cas évidemment », affirme un éditeur.

A lire aussi : Imane Khelif dément sa retraite et accuse son ex-manager de trahison

Ces choix étaient-ils ceux de Hacène Mermouri ? « Je dois dire que cela le dépassait peut-être. Ce sont ses collaborateurs qui étudiaient les listes présentées par les importateurs. Mais il est vrai qu’il a validé », répond l’éditeur.

Ce dernier rappelle également les nouvelles conditions d’importation d’ouvrages figurant dans la nouvelle loi sur le livre. Publié en 2015 dans le Journal officiel, le texte stipule notamment que « l’importateur des livres destinés à la vente, à la lecture publique ou au don, est tenu de déposer la liste des titres auprès du ministère chargé de la culture, avant leur distribution ».

A lire aussi : L’Algérie instaure un triple contrôle des importations

« En 2016 et 2017, il y a eu les textes d’application. Quand vous importez un livre sur la Guerre d’Algérie, il doit passer par le ministère des Moudjahidine », explique notre éditeur. Ces nouvelles dispositions provoquent de grands retards en matière d’importation de livres. « Cela fait près de sept mois qu’aucun livre (en français) n’a été importé en Algérie », regrette l’éditeur.

Lien permanent : https://tsadz.co/w838u

TSA +