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Le pétrole profite de l’accord de l’Opep

Le pétrole profite de l’accord de l’Opep

Le pétrole new-yorkais a terminé en hausse vendredi, porté par l’accord conclu la veille entre l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires pour prolonger leurs quotas de production de brut.

Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en janvier, référence américaine du brut, a gagné 96 cents pour clôturer à 58,36 dollars sur le New York Mercantile Exchange.

Les membres de l’Opep et dix partenaires, Russie en tête, ont décidé de prolonger leurs quotas de production de pétrole jusqu’à fin 2018 pour stabiliser le redressement des prix de l’or noir.

Cet accord « a été annoncé un peu tard pour avoir un réel effet sur les marchés jeudi mais tout y est positif pour les prix », a souligné Mike Lynch de SEER. « Il laisse penser aux courtiers que l’Opep est de nouveau capable d’être à la manoeuvre sur le marché », a-t-il ajouté.

Le fait que le Nigeria et la Libye, deux producteurs jusqu’ici exemptés de quotas en raison des conflits qui perturbent régulièrement leurs extractions, aient aussi accepté de limiter leur production a été particulièrement salué par les investisseurs.

« L’inclusion de ces deux pays ne compte pas tant que ça, mais cela donne confiance au marché dans le fait qu’il n’y aura pas de hausse de production surprise de la part de producteurs exemptés », a précisé Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.

Même si, concession à la Russie, un passage en revue de l’accord est prévu en juin prochain, les investisseurs peuvent être confiants dans les promesses de l’Opep et de ses partenaires, a-t-il estimé.

De plus, a remarqué Robert Yawger de Mizuho, « les discussions ont été moins difficiles qu’attendu, en particulier avec la Russie ».

La question pour lui est maintenant de savoir si les nombreux investisseurs ayant parié à la hausse en prévision de cet accord vont décider ou non de se débarrasser de leurs positions en même temps. « C’est là que réside le plus gros danger, surtout qu’en même temps la production de brut ne cesse d’augmenter aux Etats-Unis », a-t-il souligné.

L’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) a dévoilé dans son rapport mensuel jeudi une progression de 3,2% de la production américaine en septembre à 9,48 millions de barils par jour.

Et vendredi, selon un décompte hebdomadaire de la société Baker Hugues, le nombre de puits de forage en activité a légèrement augmenté.

Mais « cette progression reste modeste et du coup complètement écrasée par l’annonce de l’accord de l’Opep », a avancé M. Lynch.

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