Les cours du pétrole se sont envolés de 12% ce vendredi matin après les attaques massives israéliennes contre l’Iran, qui est l’un des plus importants producteurs de brut au monde. Ces frappes plongent le marché pétrolier dans un incertitude totale et les cours pourraient flamber encore si le conflit s’aggrave.
Vers 02H40 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord, référence pour le pétrole algérien, a bondi de 11,86% pour atteindre 77,46 dollars, une première depuis fin janvier.
Le pétrole américain WTI a lui gagné 12,02% pour s’établir à 76,22 dollars. Les cours de l’or sont portés par les craintes de fortes perturbations sur les approvisionnements en provenance de cette région. Ils ont reculé ensuite pour s’établir à 73,06 dollars pour le Brent à 07h46 GMT.
Attaques israéliennes contre l’Iran : le pétrole risque de flamber
Israël a mené des frappes massives avec plus de 200 avions contre des villes, des bases militaires, des aéroports et le site de production d’uranium en Iran. De hauts dirigeants militaires dont le chef d’état-major de l’armée et de nombreux civils iraniens ont été blessés dans ces attaques d’une ampleur sans précédent. Alors qu’il dispose lui-même de cette arme, Israël a indiqué avoir mené ces frappes pour empêcher l’Iran de se doter de la bombe nucléaire.
L’Iran a promis de riposter pour infliger une punition sévère à son ennemi numéro un. En cas de représailles massives iraniennes contre Israël, les cours du pétrole pourraient atteindre de nouveaux sommets pour au moins deux raisons.
La première est que l’Iran fait partie des plus grands producteurs de brut au monde. La deuxième est la fermeture du détroit d’Ormuz à la navigation maritime en cas d’aggravation du conflit entre l’Iran et Israël. Une telle perspective est perçue comme un « cauchemar absolu » par Arne Lohmann Rasmussen, de Global Risk Management, cité par BFMTV. Pour lui, « si l’Iran bloque ce passage étroit, cela pourrait affecter jusqu’à 20% des flux pétroliers mondiaux ».