C’est la première visite d’un haut responsable israélien dans un pays arabe depuis le début de la guerre contre Gaza le 7 octobre dernier. Le président israélien Isaac Herzog est attendu aux Émirats arabes unis ce jeudi pour une « série de réunions politiques avec des dirigeants dans le cadre de la Conférence mondiale sur le climat, la COP28 », selon le média israélien i24news.

Le président israélien n’ira pas aux Émirats arabes unis pour parler du réchauffement climatique, mais pour faire de la propagande. Selon le même média, Isaac Herzog va « révéler » aux dirigeants qui participent à cette conférence les « atrocités commises » par le Hamas le 7 octobre, et souligner la « menace fondamentale à la sécurité qu’il représente ».

Les Émirats arabes et Israël ont normalisé leurs relations diplomatiques en 2020 dans le cadre des accords d’Abraham, signés sous l’égide des États-Unis. Depuis la signature de ces accords, les deux pays ont accélé leur coopération, notamment dans le domaine militaire. Après l’éclatement de la guerre à Gaza, les Émirats arabes unis n’ont pas jugé nécessaire de rappeler leur ambassadeur à Tel-Aviv, alors que de nombreux pays comme l’Afrique du sud, la Turquie, Bahreïn, la Colombie et la Bolivie l’ont fait.

Le président israélien se rend aux Émirats arabes unis

Ce n’est pas une surprise que ce sont les Émirats arabes unis qui offrent une tribune au président israélien qui ne va sans doute pas répondre aux accusations de crimes contre l’humanité et d’épuration ethnique contre son pays qui a tué plus de 15.000 Palestiniens dont plus de 6.000 enfants en Palestine (Gaza et Cisjordanie occupée) en cinquante jours de bombardements intensifs sur l’enclave palestinienne, qui a été soumise depuis les attaques du Hamas samedi 7 octobre jusqu’à la trêve humanitaire vendredi 24 novembre à un blocus inhumain.

Pour laver l’affront que le Hamas lui a infligé le 7 octobre dernier, Israël s’est vengé sur la population civile palestinienne, avec un déluge de feu sans précédent sur Gaza, et ce en bombardant sans distinction les habitations, les hôpitaux, les écoles, les bureaux des agences de l’ONU, les infrastructures de base…

En Cisjordanie occupée, les colons soutenus par l’armée et la police israélienne ont accéléré le vol des terres aux Palestiniens par la force. Ceux qui tentent de résister sont tués, d’autres chassés de leurs terres, empêchés même de cultiver leurs oliviers.