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Le RND à la tête de l’APN, Ould Abbes président du Sénat : un deal en préparation ?

Le RND à la tête de l’APN, Ould Abbes président du Sénat : un deal en préparation ?

« Said Bouhadja (président de l’APN) est confiant, je l’ai rencontré ce matin. Il dit qu’il ne va pas déposer sa démission et qu’il a reçu des garanties en ce sens alors que les autres vont vers l’escalade. On n’a rien compris. En haut, c’est le silence ! », a affirmé Lakhdar Benkhellaf, ex-président du groupe parlementaire Ennahada-El Adala- El Bina (opposition), contacté par TSA, après l’annonce du bureau et des présidents des commissions de l’APN, chambre basse du Parlement, de geler les activités de l’Assemblée.

Selon M. Benkhellaf, il existe un deal derrière la levée de boucliers actuelle à l’Hémicycle Zighout Youcef contre le président de l’APN. « Pour Said Bouhadja, il s’agit d’un conflit orchestré par le RND et le FLN. Le RND vise la présidence de l’APN et le FLN veut installer Djamel Ould Abbes à la tête du Conseil de la nation. Said Bouhadja persiste à dire qu’il ne partira pas parce que ceux qui l’ont installé à la présidence de l’APN ne lui ont pas demandé de le faire. D’après lui, il y a des fausses signatures dans la motion (de retrait de confiance). Il existe seulement 62 signatures des députés du FLN (sur 164) », a confié Lakhdar Benkhellaf.

Les contestataires de Said Bouhadja, qui se recrutent dans les groupes parlementaires du FLN, du RND, du MPA, de TAJ et des indépendants, ont avancé le nombre de 320 signataires. Le président de l’APN a, dans une précédente déclaration à TSA, défié ses détracteurs de publier la liste des signataires de la motion.

« Le gel d’activité n’existe pas » au Parlement

Pour Lakhdar Benkhellaf, les groupes parlementaires hostiles à Said Bouhadja n’ont pas le droit de geler les activités de l’APN. « Il ne s’agit pas de travailleurs qui font grève. Le Parlement est une institution de l’État où le gel d’activité n’existe pas. Ils sont en train d’exercer une pression sur le président de l’APN sans base légale. Le retrait de confiance n’a aucun sens. Le président de l’Assemblée perd son poste par le décès ou par la démission (selon le règlement intérieur de l’APN). Ils veulent pousser Bouhadja à la démission pour le faire sortir par la petite porte. Lui dit non. Ces agissements servent-ils les institutions de l’État ? Ont-ils le droit de se comporter de cette manière avec un moudjahid et une personnalité politique ? Ce n’est pas du tout normal », a-t-il dénoncé.

Le groupe parlementaire Ennahda-El Adala-El Bina est, selon lui, contre des manipulations « qui n’ont pas de sens ». « Nous appelons au respect de la Constitution et de la loi. Nous sommes contre les actions de cassure des institutions de l’Etat et des personnalités nationales et politiques de cette façon. Nous nous demandons où étaient ces députés lorsque Bahaeddine Tliba (ex-vice-président de l’APN) recrutait à la pelle à l’APN ? S’ils sont contre la corruption, comme ils disent, pourquoi n’ont-ils rien fait pour stopper les agissements néfastes de certains parlementaires et exiger la levée de l’immunité ? », s’est-il interrogé.

« Certains veulent pousser au pourrissement »

Plusieurs dossiers sont, selon lui, cachés au niveau du Bureau de l’APN. « Ils nous confient, en privé, qu’ils n’ont rien contre Said Bouhadja mais qu’ils ont reçu des instructions d’en haut. Le RND se cache derrière Ahmed Ouyahia et le FLN derrière Djamel Ould Abbes. Ces députés ne sont pas indépendants, ne peuvent pas prendre des décisions de leur propre initiative. Ils semblent suivre un mouvement sans qu’ils sachent de quoi il s’agit exactement. Ces comportements portent atteinte aux institutions de l’Etat et au Parlement et nuisent à l’image du pays. J’ai l’impression que certains veulent pousser au pourrissement. S’ils veulent dissoudre le Parlement, qu’ils le fassent », a protesté Lakhdar Benkhellaf.

Il a indiqué que l’opposition est exclue des structures du Parlement et de l’action diplomatique parlementaire. « Nos députés n’ont jamais fait partie des délégations parlementaires qui se déplacent à l’étranger. Nos initiatives de constituer des commissions d’enquête ou de proposer des lois n’ont jamais été prises en considération. Malgré cela, nous refusons qu’on touche à l’institution parlementaire », a-t-il plaidé.

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